20090131

Deus Ex Machina

Il y a des parcelles de mots qui s'échappent en filet de ma bouche, et il y a des perles au bord de ton regard. Tu as le sourire qui fait des ravages dans mon cœur.
Il y a des parcelles de terre pour lesquelles on s'étripe, et il n'y a que des perles de larmes là bas dans les regards.
Ces gens aimeraient aimer, on leur ravage le cœur, avant de les ravager eux, à coups de matraque.

Le monde n'est qu'amour et haine, et parfois, certaines théories pensent qu'il n'y aurait pas l'un sans l'autre. Moi, les jours de pluie je m'ennuie.
De la fumée s'échappe de cheminées immense, on crée des nuages artificiels, et ainsi la terre tourne à son rythme : effréné. Est ce que tu seras là, à me regarder toi, Dieu ou que sais je lorsqu'un jour quelque chose d'important m'arrivera ? Est ce que ce sera toi qui aura choisit que j'aille bien ? Tu es un salaud. Que t'ont-ils fait pour que tu les traites ainsi tes enfants ? Je ne vois pas en eux que des têtes de coupable. Et l'on se tue pour toi quelque soit ton nom. Quand est-ce que tout à foirer ? je n'arrive pas à le savoir. Peut-être dès que l'on s'est mis à parler de toi. Citer les choses les rendent immuables, ou presque. On t'a écrit un livre, on l'a nommé Livre, et juste après plus rien ne pouvait aller. Faisons comme si rien de ceci n'avait existé, faisons la paix ; ou essayons.
Je vois mes rêve en technicolor.

Les jours de pluie, moi j'm'ennuie.

20090129

Avec la rage au ventre.





20090128

Midnight in a perfect world

Et autres théories de l'obscurité.






20090127

Du sable sur les paupière. My mind is roaming deeper & deeper.

Il y a des bruits au loin, des enfants qui jouent. Il y a le vent surtout. Les vagues se fracassent sur la digue, et des fous jouent avec les éléments. Des voiles au loin, partout, et le bleu, le vide, le silence de l'apocalypse. Après la connaissance de ces évènements, il n'y aura plus rien, parce qu'on aura touché la facilité : on pourra mourir heureux.
J'ai pleuré, tout l'après midi, alors que je regardais le soleil descendre, que j'avais froid dans mon cuir. J'étais assis là, nulle part sur la plage, et j'ai repensé à cette soirée de septembre que nous avions passé ici. Ensuite, on s'était tous séparé. Maintenant ? Plus rien. J'ai repensé à la vie depuis, cette agitation douce des études supérieure. Ces rires partagés, ces goûts communs que l'on se trouve avec d'autres personnes : une nouvelle vie qui commence. Ce perpétuel recommencement. Comme de nouvelles journées.
Il y a des mois de ça, je disais que j'étais devenu adulte lorsque le claquement du portail de mon lycée s'était refermé, une dernière fois sur mon dos. Maintenant je ne sais pas. Sans doute, oui. Le vent sent le sel, et cette odeur, c'est celle des courants d'air qui soufflent dans ma tête, provoqués par le vide. Être seul en étant accompagné. Toutes ces personnes que l'on garde dans le cœur, mais qui manqueront pour toujours à l'appel. Les sourires tristes ne gomment pas les souvenirs, alors on s'enterre avec, et on médite, le regard planté dans le bleu de l'horizon. J'aurais aimé que tant de personnes soient à mes côtés, mais j'étais seul et je faisais avec, du moins, je le pensais. Il a fallu rentré, et la compression des corps dans le bus et le métro m'a peut-être ramené à la vie. J'ai rapporté en souvenir de cet après midi, des centaines de photos, et du sable. La marque indélébile que rien ne sera plus pareil. Quand tu souris dans mes souvenirs, tu es toujours aussi belle. j'ai regardé le soleil devenir rouge. Le marchand de sable ne m'apportera pas ce soir ma dose de sommeil, qu'importe, j'ai l'esprit qui vagabonde.

20090126

Être fatigué de s'entendre vivre.

Tes larmes trempent le ciel noir asphalte.

Juste le goût amer et rance de la vie dans la gorge, le fond du trou est proche : la troisième à gauche après les vomissements de dégoûts. Je n'ai pas de dents quelconques contre l'espèce humaine, pourtant j'ai l'impression qu'elle me fuit. Perdre pieds, et regarder comme une âme en peine ce putain de soleil se coucher chaque soir. Tu m'as enlever tout plaisir de les regarder, quand un autre "toi" m'a enlevé le goût de Glory Box de Portishead. Des marques profondes sur ma peau palotte, tu crois que si je cris quelqu'un m'entendra ou comme à son habitude l'homme va se détourner silencieux, faisant semblant de n'avoir rien entendu.
Ce soir c'est le dégoût qui me porte alors que je ferme les yeux sur l'innacceptable, mais, ce n'est pas grave, nos jours étant comptés, on fera semblant de rire. Clarifier son propos ou simplement se râcler la gorge, moi de toute manière je crache sur tout et refuse d'être heureux ; c'est ce que tant pense et plus le temps avance plus je suis inquiet de me dire que c'est vrai. La vie est ample, et elle fait des pas emphatiques, la marche est longue, et j'ai pris froid. Demain, je me sentirais vide, et je ne ferais rien, motivé par l"immobilisme. Crise foudroyante, je me relèverais, ou ferais semblant. Le vent souffle parfois, pour que les nuages s'en aillent, que le ciel soit bleu profond. j'ai envie de printemps, j'ai envie de vivre. Je veux partir en fumé, je veux que les produits qui entourent nos vies soient toxiques qu'ils attaquent mes poumons : j'aurais une bonne excuse pour voir du pays.
Vu que l'avenir est si loin et que nous sommes fauchés, nous avons une vie en low cost. Qu'importe ; je pourrais dire qu'un jour j'ai rêvé d'être.

20090125

volutes bleutés. Ma gitane à moi ne danse que dans ma tête.


J'ai fermé les yeux, et je me suis revu, marcher dans les rues de Prague. Retournerons nous au Kafe Kubista ? J'aimerais.

//

Une larme tombe, raide morte, sur la rectitude d'un monde lugubre. Puisque l'on utilise les mots à outrance, sans en savoir le sens, écoutons la beauté du silence.
Ici, on fait l'amour à coup de "Diners Aux Chandelles", et là, c'est une orgie communicative qui se déroule, à l'ombre du monde, là où l'on ne se déshabille que du regard. Rimant avec ferveur sur une vie dénudée, libertines et surtout sans intérêts.
J'évite les caricatures lorsque tous se gargarisent dans la pureté d'un son. Ce à quoi j'aspire, c'est entendre le vent souffler dans les arbres, le bruit des vagues et ton rire en cerise sur un gateaux plein de crème chantilly. Vivant une vie sans apostrophes ni contraintes, on sera, enfin, bien.
Des lignes de fuite, et au fond de mon regard, la perspective cavalière de ma vie. Fard sur tes paupières, la route n'est que belle. Le rythme rebondit sur mon coeur alors que les violons glissent sur ma peau pâle. Les linges blancs s'agitent dans le vent, le temps d'un instant nous sommes main dans la main, et rien mis à part Murano, et ces façades colorées éblouissantes. Le sel de la mer sur tes lèvres ; j'aurais pu être prophète si j'avais préféré parler au lieu d'écrire. Qu'importe, je ne serais pas un produit que l'on utilise à tord, et à travers.
Je rêve des courbes de ta poitrine nue dans la chaleur moite de notre giron. Dans la fumée de ta cigarette, tu me liras l'avenir.

20090124

...

Tes sourires me défrisent, remise à niveau maladive. Tes sourires, je les conjugue comme je peux moi bonant-malant avec ma superbe à deux francs et ma culture trouée. La vie se termine toujours subitement alors qu'importe, tes sourires c'est la preuve que j'existe, tes sourires mon inculture au grand jour. Enjôleur sans l'être, lettre sans apostrophe, peut-être que dans le fond ce n'est pas de la vie mais de moi que tu te moques. Qu'importe la vie a des tournants toujours plus polis qu'apétissant. Oh, repousse moi mon amour car oui j'aime te faire la cours. Et c'est dans ce jeux frustrant qu'on s'aiguise une vie fatigante. J'écris, parce que je ne sais pas parler, j'écris car ce soir pour combler le vide à coup d'histoire vides.

J'aime le vent lorsqu'il me porte. Il s'est levé cet après midi. Demain, dès l'aube je me lèverais.

20090123

Ni sous-marin jaune, ni guitare qui pleure doucement. Que de l'ennui et du rire au programme du ciné ce soir.


La vie, ce film dont je suis un pseudo héros. Ailleurs du réveil au coucher, il pleut. Et c'est une pluie merdique, même pas un orage, genre trois goûtes serrées / glacées qui tombes. Le ciel est gris. Je voulais faire des photos et bien non, c'est foutu, ce sera pour une autre fois : j'ai toute la journée pour ne rien faire. De quoi cultiver mes doutes, de quoi cultiver un esprit plein de vides. Les courants d'air sans cesse. A chaque fois que ma vie avance, je les ressens de plus en plus, il m'arrive même que mon nez les flaire, et dans ces moments là, c'est vraiment bizarre, car, c'est très fade comme odeur et que j'ai été élevé dans des maisons surchargées d'odeurs : de sauce tomate, de fenouil, de cumin, d'oignons, d'ails et de tant d'autres choses. Italo-arméniano-provençal en somme. Avec un passif tel que celui ci, que voulais tu que je sois à part obnubilé par l'histoire, ses effets destructeurs et le reste ? Comment tu veux que j'ai pas la révolte dans le sang ?
Qu'importe, toutes les maisons arméniennes sentent la même odeur. Une lourde fragrance qui accompagne mon enfance. Peut-être que si je devais donner une odeur sur chaque instant de ma vie, je n'aurais aucun mal à le faire. L'odeur de la sauce tomate que l'on prépare, les pas trainants, la vie qui s'anime s'active, et tout qui roule dans ma tête comme une danse belle.
Le matin est fier de son voile gris, peut-être a-t-il sur le cœur quelque chose qui le rend morose, en attendant, il plombe les journées de tout un chacun. Il y a des gens comme ça, communicatifs au possible qui font que lorsqu'ils rient, on rit ; que lorsqu'ils pleurent, on pleure aussi. Et à vouloir généraliser l'espèce humaine, je ne parle que de cas particuliers, mais c'est une autre chose, une question si complexe que l'on ne peut que la considérer d'un mauvais oeil.
Je danserais aisément un tango avec tous ces points que l'on suspend à la fin de nos phrases, hésitant jusqu'au bout des ongles. Je les transformerais en interrogation sur mon visage blême et avec le sourire, je les embrasserais passionément, pour les éloigner loin de moi. L'amour et la littérature, des choses si semblables.
Au loin, la mer se confond avec le ciel, ne se découpe que les toits oranges vif à l'horizon. Un battement de cil plus tard, je suis ailleurs, je suis brouillard.

20090121

"I just feel like a child"


Oh baby vient, on enfile notre amour comme un manteau de laine, on l’a joue outre atlantique avec chewing-gum et sourire aiguisé. Couteaux, et traits aussi, tirés. Les tickets sont poinçonnés, en avant le rêve et que roulent sans artifice nos visages sous la lumière incandescente des projecteurs. La chaleur de ton corps, de mon cœur – à moins que ce ne soit l’inverse – et dans ton regard l’ivresse de la jeunesse. Je te veux, et vouloir est un verbe affreux. Les mains tachées, les acryliques frêles que l’on peint de nos mains blêmes et les jeux sont fait. Sur le mur blanc comme la craie avec ton ombre, tu m’enlaçais, moi, chinois, j’imitais une nature épuisée.

En vacance pour une semaine. Aux portes de l'épuisement.

20090120

Un texte, un cadavre déposé sur la chaussée, un goût exquis suivant le cours du temps, le rythme sucré. La ponctuation s'en est allée.

Cadavre exquis, le casque sur les oreilles. Exercice de style saumâtre.





Dirt off your shoulders qui tourne en rond dans le poste la vie qui tangue allons nous pochtroner ce soir ma belle puisque telle est notre destinée inée fatiguée ravagée loin devant fractionnés et sans sous le son nous guide comme la bonne odeur de bouffe réveille notre ventre fatigué demain il sera tant d'aimé et aujourd'hui on s'envoit en l'air rendant coup pour coup ce que la vie nous a enlevé de sensuel laissant place à un constat constant sexuellement ennuyeux boring life tous les hustlers se prennent pour des durs et ainsi tourne le monde en un instable concours de bite ou celui qui a le plus doit gagner à la fin ça y est les ovni sont peut-être au courant que Barack est président parce que l'on ne parle que de ça et que moi ça m'ennuie ça me fait chier mais c'est la vie si je devais choisir ce qui passent aux infos je serais mal barré je tangue deaf & blind I blink without making sins raconte n'importe quoi mais sans pause foncedé au son la fatigue qui me porte mieux que mes jambes hier j'errais aujourd'hui je regrette l'immobilisme justifie mes actes on se serait dit au printemps l'anniversaire approche 19 piges et toujours rien de notable à mon palmarés 19 ans et l'envie de s'étaler n'importe ou sauf sur la voie publique 19 ans la voix grave j'en ai encore pour trois mois presque jour pour jour avant d'accéder à cette immense non récompense "bang yo head bitch" je manie le motherfucker comme un gars outre atlantique et c'est parce que je fais une fac d'anglais assaisonée aux fuck et autre artifices étoilés.

Extrait.

A friendly fancy frenzy's freezing your fool ideas.
Je souhaite dormir comme une autruche : la tête enterrée dans les étoiles.

[...]
Si l'on situe les évènements dans une lumière crue on se rend compte qu'ils sont semblables : causes / conséquence. Un imbriquement que l'on peut sans doute nommer machination. Tout se programme, la vie est résumable entre 0 et 1 ; la vie est un système binaire. Alors, la part de libre arbitre se résume sans doute entre une route ou une autre : la vie est un arbre. Penses tu que si nous sommes sages on en goûtera les fruits une fois mort, lorsqu'on n'aura que des des racines de pissenlit au goûter ?
Si je n'avais pas peur de n'avoir plus qu'à bouffer des choses aussi infectes, j'enverrais ma vie en l'air pour voir ce que cela fait. Mais, que faire ? J'ai bien trop faim pour songer qu'un beau jour ces choses me passerons par dessus la tête.
[...]

Il y a sans doute un début et une suite à cette pensée folle.

20090119

Rags.


Tu crois que c’est simple d’aimer entièrement ? Sans contrainte, sans retenue débile. Le problème de l’amour c’est la suspicion qu’il véhicule, de cette ridicule jalousie matérialiste qui fait que l’autre est un objet inestimable que l’on ne veut perdre.
Je me plaignais hier de ne plus pouvoir écrire, et minuit viens de passer alors les mots éclairent ma nuit. Des mots qui combattent la sombre torpeur de la nuit, repoussant le sommeil vers des contrées lointaines. Mes yeux couleur cerne, et ma vie cendre dans ma main terne. Sans couleur, rêve monochrome pour société saturée de couleur. Si je parlais d’amour avant de parler d’écriture c’est que pour moi ces deux chose sont liés et que j’aimerais à nouveau aimer pour pouvoir écrire, comme jamais, comme un fou, comme quelqu’un qui sait. J’écouterais ce morceau sans fin tant il est en version longue et je jouerais ma partition aussi.
La nuit brille dans tes pupilles alors moi je rentre chez moi, dans ma tête. Je tourne en rond sans bouger posé la sur mon lit à frapper des touches blanches de noirceur. Ni monstre ni humain. J’aimerais une vie sans cauchemars mais je le sais tout ceci est impossible. J’ai besoin d’un ailleurs : un bout de route personnel, violé par tant de monde, que personne n’aurait osé toucher. Dans cette contradiction je me sentirais vivant si ce n’est brûlant. Je parcourrais une courbure déjà trop écrasée. Je laisserais sous mes pieds le dos bossu du monde.
Partout je tourne la tête et je me vois dans des reflets. On ne connaît que notre reflet, et l’on ne se voit jamais de l’extérieur, par la même nous connaissons nous ? Ce soir les questions tournent dans ma tête, et rien ne les retiens. Elles volent, libre dans un ciel bleu azur. Nuages blancs comme idées vagabondes. I would like to be a lonesome traveler. La solitude ne me dérange pas. Je crois que je l’aime en quelques sortes, je l’ai apprivoisé du moins, je l’ai faite mienne pour qu’elle ne soit pas un problème. Tant que j’ai ma musique et mes questions qui m’accompagnent. J’aime pourtant le monde. Et c’est toute une série de contradictions qui crée le monde. C’est presque mathématique, à moins que ce ne soit de la simple logique. Quelques larmes posées sur une joue crasseuse d’avoir vécu. Hier, je me suis rasé et je me suis coupé dans mon empressement à réaliser une chose que je ne supporte pas. La vie nous pousse à des actes inconsidérés, et cette simple phrase claque dans le ciel, futilement et non comme le fouet d’Indiana Jones.
A sortir des piliers de ma pauvre culture faîte à base d’américanisme latent je vais me perdre. Certains sont tristes de n’être pas cultivé, ou cherche à le devenir, j’ai l’impression que ce problème, c’est de la branlette, on a la culture que l’on souhaite, populaire ou populiste. Le tout n’est pas la culture en soit mais l’usage que l’on en fait. A chercher à tout prix d’être quelqu’un d’autre, parce que – peut-être – mieux, on en oubliera qui nous sommes vraiment. De simples vagabonds sur une route semée d’embuches. Les obstacles on les passe avec plus ou moins de casse, mais quoiqu’il arrive on les passe tous avec brio. La mort n’est que la fin du jeu, et encore heureux que ce jeux à une fin, il ne serait point grisant sinon.
Quand j’aurais fini de réfléchir en français, je partirais vers de grands espaces me dire qu’il y a autre chose autre part, et je marcherais – ou roulerais – pour voir ce que cela fait de voyager sans but précis à par celui d’aller loin.
Dans le ciel des avions traces des trainées blanches, et les routes se croisent sans cesse. Et peut être qu’au bout de leur route il y a le rêve, ou l’espoir ou l’une de ces choses ridicules – comme l’amour – que l’on prône comme indispensable dans notre société. Moi en attendant, je me cherche d’autres raisons de vivre.

20090118

Into the void.

Problème : ma page est blanche.

20090117

Mélodramatisme Flamboyant

A toi,

Palpitation dans les veines de la grande ville. Ici ça cogne, ici ça crie. Le cœur bat, à contretemps. A l'échelle humaine, la ville : c'est moi. Mon cœur bat, à contretemps du tien. Mon cœur bat, et c'est bien la seule chose qui tourne rond chez moi, avec mon ennui, peut-être aussi, un peu. Larme d'encre posée en épitaphe, je commence la description de ma déprime allant bon vent et vouée à aucun avenir.
Ici, il fait tous le temps soleil, alors on ne peut pas se plaindre haut et fort. Le soleil interdit le spleen dans le cœur des gens ; et l'on me fuit ainsi, moi le bonnet de nuit. Je me fais pousser la barbe. Tous les trois jours je la rase. Indécis, ainsi, j'attends le déluge, du moins la bruine. Il fait froid malgré tout – froid, parce que tu n'es plus là, parce que c'est la couleur de tes regards ; parce que le mistral souffle et me pousse dans l'abysse de ton sourire. Tu as des yeux noirs, et je m'y noie ; tu m'entoures de tes souvenirs. Senteurs sucrées. Tu es partie, mais ton spectre plane, fragrance muette pour narine habituées. Tu es devenue une douce routine dont on se rappelle avec la larme à l'œil.
Un mug de thé à la main, je vois la rue, et elle est belle. Encrassée de voiture. Mes poumons souffrent depuis que tu n'es plus là. Passivité outrancière. J'erre dans l'appart que tu as laissé derrière toi. J'erre dans ce trois-pièces haussmannien où tout semble étrange dorénavant. Les ombres se font chinoises, et à travers les formes qui se découpent, je m'invente des histoires, pour dormir debout ; Je mets de la musique – fort, pour embêter les voisins comme tu le faisais – et le soir, j'entends le couple du dessus faire l'amour toute la nuit ou presque. Il faudrait qu'ils pensent à changer de lit. Oui. Il y a des fissures au plafond, au dessus du lit. Je ne m'en étais jamais rendu compte avant.
Demain, j'irais me balader à l'aube. Et j'aurais le nez rouge, comme un clown triste, le teint de cire : de la buée sortira de ma bouche. Mon cuir ne retiendra pas la chaleur de mon corps, n'empêchera pas le froid d'entrer. Et en contemplant le ciel dégagé, je ferais la danse de la pluie. En ton souvenir, pour que mon cœur ne s'arrête pas de battre. Pour que la lassitude ne l'étreint pas lui aussi.
Je ne sais pas si tu te rends compte de la place que prend un être humain dans un appartement. Je vis dans une boîte vide, et ce n'est pas les meubles qui manquent pourtant. J'ai commencé à tout démonter, j'ai fait des cartons. Comme si je déménageais. A vrai dire, je m'en vais, ça y est. Je ne sais pas vers où.
Cela fait depuis que tu es partie que je réfléchis à toute cette histoire. Oui, un mois d'intense réflexion. Entrecoupé de coups de gueules au boulot, de repas express au micro onde, de plateau télé boiteux, d'émissions fadent, de mauvais films et de cinéma en solitaire. Réflexion intense qui parfois me faisait échouer dans un quelconque pub à des heures tardives., après de longues baladent en solitaire que nous arpentions avant main dans la main. Parfois, je ris, et d'autres, je te trompe. Si c'est réellement te tromper que faire l'amour à l'anonymat. Celui-ci me le rend bien, et c'est ainsi que fonctionne le monde. Tu le disais toi-même « nous sommes inconsistants, même si l'on est solide », alors, pourquoi se donner des prénoms. On se voit, on se reconnaît. Les animaux, eux, ont compris ça avant nous.
Le parquet craque. La fille sans nom d'hier m'a demandé si j'allais déménager, parce que c'est une belle piaule que j'avais là. Elle s'est retrouvée à la porte, elle ne sait toujours pas pourquoi. Dis moi, pourquoi se presse-t-on à construire le verbe aimer ? Faire l'amour. C'est horrible comme expression. Comme si c'était constructible. L'amour est un château de carte dirons certains. C'est extrêmement mièvre n'est ce pas ? Tu te souviens, parfois on rigolait de ces phrases.
Quand je regarde tout ça, je me dis que c'est normal qu'on en arrive à cette situation. On s'est cru trop fort. Peut-être l'étions nous, peut-être que l'on pensait jouer un tour à l'amour, mais c'est impossible. L'amour est omniscient, et moi aussi, je le suis dans mon petit monde. Dans mon trois pièce où rien ne bouge, où tout est figé, où la crasse est de la lassitude, et où la poussière fait des moutons sur le sol. Le royaume des ombres s'étend devant moi, et je suis souverain du vide, du rien.
J'ai retrouvé des objets à toi. Un rimmel, un crayon noir. « Les yeux noirs », Django Reinhardt. Oui, c'était sur ça que l'on vivait, ce contretemps.
Il y a des fissures partout et la lumière est terne. Je décline tous les mots de la famille d'égoïste. J'occupe mon temps ; celui que tu m'as pris. J'écris, mais je pleure aussi. Et je vomis sur l'asphalte toutes les émotions que je n'ai pas pu te donner, tous les sentiments que je n'ai pas pu t'expliquer.

Se faire plaquer, c'est mourir, à petit feu, du regret.

20090116

Un fix en consonnes et voyelles. (451 mots plus tard.)

Mon œil qui se remplit d’images troubles et débiles. Les yeux rivés sur l’écran incandescent. La zapette à la main, je serais presque dieu, le même sentiment que lorsque j’écris. Comme si cette fois, pour une fois, je contrôlais ma vie mon monde. Savoir ou l’on va avec comme inconnu savoir sur quelle chaîne on va tomber, sur quel programme ne nous plaisant pas on sera forcé de s’arrêter trente secondes pour se donner bonne conscience. La journée file, et il n’y a rien d’intéressant à faire, perdu entre ce que l’on doit et ce que l’on veut faire. Dans la nouvelle pub de gilette il y a une vingtaine d’hommes et qu’une seule femme dans la chambre. Bon, ils sont jamais en même temps, mais je me demande quand même si elle les connait tous les gars. Y a des vieux morceaux parfois, sur les chaînes de clips, le genre qu’on n’écoutait pas dans les années 90 mais qu’on est content de réécouter, comme des pauvres vieux heureux de savoir qu’on ne les oublis pas tout à fait. Putain, j’ai 18 ans et je suis vautré là, et le ciel tourne au gris devant le soleil radieux. Mardi les partiels, et entre temps, que l’ennui sur le compteur. Jamais motivé à me bouger, pour faire ci et ça, tout ce que j’ai à faire quoi. J’attends, et c’est long d’attendre.
J’écoute le premier album de Doc Gyneco, pour regretter amèrement ce qu’il a décidé de devenir. C’est pas grave, c’est toujours les meilleurs qui partent en premier. Sauf que lui est encore là malheureusement. Je comprends pas comment le génie ne fait qu’effleurer les gens parfois, c’est ridicule, je m’en remettrais p’t’être. Je connais les paroles par cœur, je me sens obligé à chaque fois de rapper en même temps que lui malgré mon flow d’hérisson taillé à la hache, puisque coupé au couteau. Je connais ces foutus morceaux par cœur depuis que j’ai cinq piges remarques, après, c’est comme la bicyclette, ça s’oubli pas quoi. Je me souviens, ma cousine écoutait ça, la BO de la Haine, et Spaghetti Incident des Guns’n’Roses. La belle époque. On était partit en Bretagne cette année là, l’été.
Dans ma tête les souvenirs ressurgissent en vague désordonnées, la nuit, j’attends que le temps passe, parce que je ne dors presque pas. Cette nuit j’ai fait un rêve étrange. J’ai finis les révisions. Maintenant, je sais comment fonctionnent les trois pouvoirs aux States et en Angleterre, ça me fait une belle jambe. Derrière les nuages, là haut peut-être qu’il y a le rêve. J’ai envie d’évasion, Kerouac écrit des phrases sans fin, mais je m’accroche, j’en suis à la moitié.

La vie est belle.

20090115

Ego.


Le soleil couchant nous taille un profil brillant. Irradiant le monde d’un regard innocent, perdus, sur terre comme ailleurs. Plongé dans des habitudes qui se terminent en routine perpétuelle. La spirale descendante de mes envies, mes besoins, je les conjugue à l’acide, ma vie je la parcours peu à peu à la craie tant par mon style de vie je m’enterre. Récréation mentale, une pause, une minute, le temps d’un silence, d’un deuil. Muet pour l’éternité je regarde au large les bateaux s’en aller. Chambre avec vu, sur la mer, sur l’inconnu. Les bateaux de croisière filent, et moi j’attends sur mon lit, tranquille que la mort vienne me cueillir. Je cultive des idées belles comme les blés jaunes des champs en été.

Jeudi, 15 janvier
// 17 : 09

Le soleil se couche et la mer brille, me rend aveugle. Après une brève introduction, je n’ai plus rien à dire. Peut-être que seul le silence berce mes journées, peut-être que j’ai hâte que la vie reprenne pour de vrai. On taille nos vies dans la solitude, replié sur nous même. On dit que l’on souhaite partager des choses, mais quand on regarde tous ces coins de personnalités sur internet, ce n’est que narcissisme. A ramener la couverture sur soi sans cesse, à exposer son point de vue à des personnes qui ne liront sans vraiment se sentir concerné on perd notre temps. Je me vise en disant ça.
J’ai constaté que les gens s’affolent lorsque l’on parle du fichier EDVIGE, et je l’ai comprends, pourtant ce sont les premiers à décliner nom prénom et activité sur Facebook. C’est comme avoir l’impression que les gens n’ont pas conscience de ce qu’ils font, de ce pourquoi ils militent.
Le soleil, encore et toujours. Dans le sud il n’y a que ça, et c’est pour ça qu’ici je me sens bien. Bientôt les beaux jours – avec tout ce que « bientôt » peut avoir de relatif – et je serais heureux à nouveau. Rythmant ma vie sur les saisons, jouant avec mes envies sans raison. J’irais faire des photos, et peut-être je les trouverais belle. Moi quand je m’ennuie, je voyage, immobile, sur mon lit. J’attends que les orages passent.

20090114

On the road.

"Suddenly I found myself on Times Square. I had traveled eight thousand miles around the american continent and I was back on Times Square; and right in the middle of a rush hour, too, seeing with my innocent road-eyes the absolute madness and fantastic hoorair of New York with its millions and millions hustling forever for a buck among themselves, the mad dream - grabbing, taking, giving, sighing, dying, just so they could be buried in those awful cemetery cities beyond Long Island City. The high towers of the land - the other end of the land, the place where Paper America is born. I stood in a subway doorway, trying to get enough nerve to pick up a beautiful long butt, and every time I stooped great crowds rushed by and obliterated it from my sight, and finally it was crushed. I had no money to go home in the bus. Paterson is quite a few miles from Times Square. Can you picture me walking those last miles through the Lincoln Tunnel or over the Washington Bridge into New Jersey ? It was dusk. Where was Hassel ? I dug the square for Hassel; he wasn't there, he was in Ricker's Island, behind bars. Where Dean ? Where everybody ? Where life ? I had my home to go to, my place to lay my head down and figure the losses and figure the gain that I knew was in there somewhere too. I had to panhandle two bits for the bus. I finally hit a Greek minister who was standing around the corner. He gave me the quarter with a nervous lookaway. I rushed immediately to the bus."

Jack Kerouac.

Il n'y a rien à dire, alors, trouver un titre...


Le sentiment de rien, c'est exactement ce que je ressens là maintenant. Si seulement je pouvais contrôler ma vie ne serait ce qu'un peu, je changerais tellement de chose. Il est tard, ou tout simplement trop tôt. Je ne comprends plus rien, ne veux plus comprendre remarque. Je me soule jusqu'à plus soif, et la seule chose qui me reste, c'est ma salive dans ma bouche pâteuse. Je ne dors plus, ou si je le fais, c'est en compagnie de cauchemar. Holly shit, ma vie dérape, fait une grande trace sur la chaussée, je suis un pantin, et c'est bien ça le problème. J'ai beau me rassurer, me dire qu'on l'est tous, j'y crois même pas. Ce n'est pas grave, je me suis trompé, je ferais mieux la prochaine fois, et la prochaine fois je ne me réveillerais peut-être pas plus fatigué qu'au couché, peut-être que j'aurais pas cette sensation de vertige, moi qui ne supporte pas les hauteurs. Je n'ai rien à faire de mes journées alors je les complète comme je peux, à coup de vide. J'ai 18 ans, et si l'on m'avait dit que c'était comme ça, pas sur que j'aurais signé.
Nous sommes mercredi, et dehors, il y a du vent, au plus je pense à ma vie de ces dernières semaines et au moins je la comprends. Prise de conscience dans le McDo hier, c'est vrai quoi, comment une histoire peut déraper comme ça ? Je n'ai pas du être livré avec un mode d'emploi fiable face à ces situations. Depuis, je vivotte, c'est reposant d'ignorer le reste. Qu'importe, on roulera notre vie dans un joint que l'on prendra la peine de fumer à s'en brûler les doigts. Un 20 feuilles quand tu vois la masse de bullshits que j'y effriterait. Des nuages âcres, et moi au milieu, chacun ses brouillards, je préfèrerais le fog anglais, mais je n'ai pas le choix. Il faut que je supporte les gueules défoncées de gens que je n'aime pas, mais en étant trop bourré pour m'en rendre compte. L'ennui que l'on réserve pour les soirs tristes, moi je l'étale chaque jour un peu plus devant moi, pâte fine pour patisserie indigeste.
Toujours les mêmes sons, jamais les même rimes, aléatoire quand il s'agit du rythme. Une vie ternaire, une joie binaire, autant se jeter, ça ira peut-être plus vite. La chute sera tellement longue que l'on perdra son temps inconsciemment.
Que des tours devant l'arc-en-ciel. Et mon sourire pâle en voyant un voyant ridicule clignoter au bas de mon écran. Et une rage au ventre lorsque je constate la masse d'emmerde que j'ai pu entasser en un peu plus d'un mois. Let's have a happy new year, last was more than shitty.

20090113

"Ainsi j'énonce le verbe, du bout de mon long nez".

Vivre, mourir, tomber. Se relever sans cesse puisque l'on ne chute qu'au figuré. On tombe amoureux, malade, enceinte... Une vie, c'est juste quelque verbe d'action collés l'un à l'autre. Embrasser, aimer, faire l'amour. Pelleté par pelleté, alimenter une machine qui transforme le verbe en acte. Etudier, passer des diplômes, travailler : être avalé par la routine. Les lettres s'emmêlent dans ton cerveau embrouillé, le brouillard, et puis, pas grand chose d'autre. L'autre, c'est une considération que l'on ajoute à ces actions, toujours faire avec lui qu'il soit seul ou plusieurs. Ca permet de créer plus d'action, la conjugaison est là pour nous ravir. S'engueuler, pleurer, se quitter, déprimer.

Rentrer chez soi, se poser, et écrire, écouter beaucoup de musique.

Je crois que c'est ça ma vie.

20090112

Be kind, rewind.


L’enchaînement des choses à faire ; un pied, puis un autre. A contester le monde sans cesse on te nommerait pessimiste ou pire déprimé. Les gens ne comprennent pas, ne veulent pas comprendre – peut-être – que c’est en discutant et critiquant que l’on avance. L’immobilisme total symbolisé par la neige des derniers jours. Ou comment une ville peut être endormie sous une douce couverture glacée. Je n’aime pas la neige, si je l’ai déjà dit, je le répète. Quelque chose se la jouant pur, se viciant, noircissant et devenant une chose informe par la suite. L’homme en quelques sortes. On sort de nulle part, on est blanc, beaux, purs. Le temps passe, et l’on devient noir goudron dans le gris cendre de la vie tout autour. J’ai le cœur tourmenté, mes jours s’enfilent. J’ai le sourire facile, le rire à portée de main. Everything’s fine, sauf les choses qui merdent, mais elles, ce sont des rabat-joies.
Un pied, puis un autre, atteindre le bus, attendre le bus, être déplacé, se perdre dans le paysage, dans la lumière du jour naissant, du jour tombant ; prendre le métro et s’enterrer derrière des soucis sans consistance. Rentrer chez soit, aller étudier. Toujours la même rengaine, sans cesse en transit, sans cesse en train de se noyer dans un flot d’idées pour arrêter de réellement penser. Les pieds fatigués, l’humeur jouasse, les jeans usées, la veste fermée. Jamais chaud, toujours en trin de grelotter de froid, fiévreux à l’idée de faire le pas de trop le pas de plus. Dans l’expression « live fast, die young » je ne suis d’accord qu’avec la première proposition, parce que j’annonce que sans avoir peur de mourir, j’aimerais que ça m’arrive le plus tard possible. Peut-être plus réaliste que ces groupies pubère qui pense que le rock’n’roll, c’est tout, et que ça se résume aux BB Brunes. Acide, certes, mais le métro me berce, et quand je m’envole, je ne réponds de rien, je ne réponds pas aux considérations de mon voisin.
La tête qui tangue, la musique sortant difficilement de mon casque. La rue bondée, je n’entends rien. Même plus de musique, le silence. Suis-je enfin sourd ? Parfois j’en rêve, j’aimerais voir ce que ça fait, le silence, pour une fois, une sainte et douce fois. Ne m’enlever surtout pas mes yeux. J’ai encore besoin d’eux pour tailler des descriptions tranchantes, j’ai encore besoin d’eux car ils sont ma seule source d’inspiration. Parfois je crois que je passe pour un rêveur, et ce doit être vrai, en fait, que j’en suis un. Qu’importe ? Moi cela ne me dérange pas, cela me donne des bonnes excuses parfois. A la recherche du temps que je perds, mes doigts gourds dans le renouveau, le temps doux après le froid extrême, on se croirait presque à la naissance du printemps. J’ai troqué ma veste trois quart contre mon armure de cuir. Je vais recommencer à arpenter la ville comme une âme en peine, comme un lion en cage. Peut-être qu’au détour d’une ruelle tortueuse, je trouverais un sourire enjôleur. Chaque jour, on découvre d’autres personnes par la force des choses, et parfois, il faut l’avouer, il y a de très jolies filles. De quoi laisser rêveur la terre entière, moi, j’ai décidé d’attendre, et ce n’est pas la bonne solution : je sais.
Alors que sans cesse le même morceau tourne dans mes enceintes – Bitch Niggaz – Dr Dre – j’écris, m’usant les doigts à une entreprise veine. Il faudrait que je continue mon roman, où ce que j’ai élu comme. Mais l’inspiration est bloquée, je ne sais pas si j’ai envie de continuer à écrire la folle histoire d’amour compliquée de Théo et Lou. Je ne sais même plus si dans le fond, ils s’aiment vraiment. Mon prochain projet me pousse sans cesse à remettre cette histoire à plus tard. Je fais très homme d’affaire overbooké quand je sors des remarques ridicules comme ça. Je m’en fous, qui sait vraiment qui je suis ?

20090111

Sans titre, puisque sans fondement, sans but.



On va se perdre en matant les photos d'Hedi Slimane, on va trouver ça beau puisqu'on aura rien d'autre à faire. On va s'amuser à écouter la musique "qui va avec", moi je rie parce que j'ai toujours la phrase de Sefyu qui vient dans ces moment là : "Quand t'entends : nique, y a ta mère qui va aveka", j'ai écrit aveka parce qu'il prononce ça ainsi. J'en connais plein des comme ça, parce qu'en cours on a que ça à foutre. Pas que j'aime Sefyu, mais il me fait bien marrer quoi, comme Rohff, mais ça, ça, c'est un autre débat. Une fois soulé par de la musique que certains jugent abrutissante, que moi je respecte, je passerais peut-être à autre chose. Pour le moment, la vie est belle, décembre est à nouveau doux, après la neige. Prémisse de printemps, c'en est presque inquiétant ; moi hier en cuir parcourant la ville. Chacun ses armures, ces choses qui cassent à l'arrivée, puisque toute cuirasse supporte des points faibles.
Je ressors des vieux articles écris "à l'arrachée" et je me dis qu'il n'y a que comme ça que je suis bon. Alors, je ne relis plus, je ne me fatigue plus, et qu'importe si c'est moche et pas structuré. J'ai besoin de violence en ce moment, de sentiments forts, de trips sans acides. Presque convertit à l'optimisme, je me demande ce qui m'arrive. Mes cheveux m'énervent. Que de considérations futiles. Si en plus j'ajoute qu'aujourd'hui, et non pas un autre jour, je vais faire les magasins, ou va bien se trouver le monde.

Je rembobine, puisque partit sur de mauvaises bases. Article deuxième et ; ACTION.

J'écoute le tigre, et ses morceaux gueulards même dans leurs presque balade. J'aime de bon matin, et, même si du coup j'me gèle, j'ai ouvert la fenêtre, pour faire profiter à mes voisins la musique que j'écoute. Je ne dois pas être très gentils, je m'en fous, je fais ça tous les dimanches, et puis il est tard. Je viens de me lever comme les jeunes se lèvent un dimanche matin, en vrac. Et encore, je n'ai pas fait la fête, je n'ai juste pas beaucoup dormis, ou trop sans doute.
On regardera les photos d'Hedi Slimane, parce que c'est un gars brillant, que ses photos sont faites pour que l'on s'y retrouve. Génération noir et blanc, juste saturée de couleur. Le sobre nous tente tellement, parce qu'on le trouve artistique. Il semblerait presque calme dans l'ultra saturation des teintes. Je ne comprends pas comment l'on ne devient pas aveugle à la naissance, avec tant de fluo, de lumières. Entre temps, on a le temps de porter ce que l'on trouvera ridicule quelques années plus tard, mais avec une étrange pensée, un sourire, un vrai truc quoi.
La pile des trucs que je me suis promis de lire s'agrandit de jours en jours. Aujourd’hui, je suis "on the road" avec Kerouac. Mon frère l'a considéré comme un "jongleur & cracheur de feu américain". Dans un sens il a raison, dans un autre c'est sans doute plus. Parfois, je me trouve ridicule de fantasmer sur un pays parfois aussi débile que les Etats-Unis. Et n'allez surtout pas dire que maintenant on peut les considérer intelligents parce qu'ils ont élus un black. Moi j'en ai rien à foutre. Il est aussi socialiste qu'un gars de droite, je trouve juste bien qu'il soit là, que c'est un symbole certes, mais, "attendons de voir la suite".
Je ne pense pas que le rêve de Martin est réalisé, alors, en attendant, moi je m'en crée de nouveaux, au feutre indélébile, sur les murs de la ville. Phrases chocs ou rien du tout en somme. La victimisation au point, je suis peut-être un voyou de plus mais qu'importe. Les murs sont la pour être témoins, générations après générations, et qu'importe si l'on doit les démolir, les gravats garderont une trace. Les déchetteries sont les archives de la vie urbaine.

20090110

I'm trav'lin' light.

Je suis la boucle avant d'être la période. Je suis ce que tu adules et ce que tu hais. Je suis ce bonbon acidulé, mais amer, sucré pour les périodes de doute.
Je suis le riddim qui fracasse tes enceintes, et je suis la part d'ombre : un fou et une femme enceinte. Je suis autant que tu es. Alors nous sommes et je suis un amoureux de musique, de cinéma, d'art au sens propre et au figuratif, je passe l'arme à gauche pour un premier chef d'œuvre gauche. Je suis et je pense, "je pense donc je suis" Descartes l'a déjà dit.
Je suis juste fou mes amis. Mais je suis sain d'esprit.
Je ne dis pas je cris.
Je ne vis pas, j'écris. Je suis une bombe à retardement.
Je suis un cœur qui s'ouvre sans souffrir.
Je suis innocent, doux immaculé, quand j'en ai envie. Je sais très bien être fourbe, et vil si le cœur m'en dit. Je suis cuivre, et alliage. Je suis l'air que tu respires puisque toi tu es mon oxygène. Amour, eau fraiche, je suis tout ça sans l'être. Au royaume de l'immatériel, je suis ta première fois, ta seconde et ainsi de suite jusqu'à ta dernière.
Je suis poète à mes heures, mais je sais être terre à terre. Je suis la physique poussée à son extrême. Mon cœur est mathématique, puisque binaire, sur une thématique ternaire : Espoir, Désespoir, Amour. Je suis amoureux, c'est ainsi.
Je suis celui qui ne s'arrête pas, je concède, puis excède par envie de revanche. Revanchard à mes heures que je perds, je suis rien et tout ; une simple rafale. Je suis vent et calme plat. Je suis contradiction, problème de diction, émotion... Je touche le fond.
Je suis celui qui tourne en rond, et celui qui sait ou il va. Je suis et je ne sais me décrire. Je suis tout et son contraire, pour peu que le contraire soit mieux, soit plus beau, soit plus attachant.
Je suis le nouveau né et je suis ce vieil homme incinéré. Je suis un dommage collatéral de la vie. Je suis un être humain, j'avance, pour ne pas reculer. Je suis l'instinct de survie, je suis le jour, je suis la nuit...

Parce que ces jours ci, je me tais, ne sachant qu'écrire.


"Les médisants vont encore dire que c'est ma faute s'ils sont tristes."

20090108

Sinon...

[....] J'étais perdu et il a fallu que je crie.
J'ai sauté dans la décapotable, démarré et suis partit en trombe à travers la ville. Sans m'arrêter sans respirer. J'étais presque pitoyable, essoufflé à la place des chevaux sous mon capot. Faut dire que ça galopait sec dans ma tête. Toutes ces révélations affreuses sur qui a couché avec qui et qui et au final a tué qui. J'aurais jamais cru Damien capable de faire ça. J'ai allumé une clope le temps de réfléchir. J'ai jeté le zippo sur le siège vide à côté. La nuit était belle, pleine d'étoiles malgré les lumières de la ville. En crachant des nuages de fumée acre, mon esprit torturé se demandé comment j'allais annoncé ça à Chloé. Perdu au sens propre comme au figuré, âme en peine, l'été était chaud, on prononçait les mots canicules au moins 20 fois dans la journée. Comme une balle déjà pleine de sang j'ai navigué toute la nuit sans m'arrêter. Au matin, à l'aube, en rentrant chez moi j'ai vu que l'on m'avait cambriolé. J'ai vu aussi le corps de Chloé dans une mare de sang. Rouge sur blanc. Deux minutes après les flics m'arrêtaient. Paraitrait-il que c'est moi qui l'ai tué. [...]

20090107

Vers libres volant sans but.


L'appocalypse !

Libido libertine louvoyant les limites lubriques de la littérature ludique. Liqueur libre dans larynx ivre. Lueur lyrique entre lignes, laideur maligne. Lymphatique, l'intelligence lâche sa rime : au loin l'idée s'anime. Lasso lent : l'assaut plus long. Lourd litre d'huile sans lipides et lances liquides longeant le ciel vide. Brûlures, luxures et larges débats métalliques : simple flics de l'idée et de l'envie. L'ivoire large louant les mérite de l'ivraie. Violons violent et l'acouphène en enclise. Accolé au litanies maladives des lions qu'ils sont, elle est lui, lui en elle ; rien : il l'est sans elle. Ailes de l'ange léchant ses hanches. Lisant, de fait, les préceptes qui nous lient à la vie — ainsi nul l'ignore : la loi du plus faible est celle que l'on arbore. L'animal qui l'habite tremble blanc dans son manteau noir. L'orange éclair de l'orage sombre, simple lanterne ; triste retour à la tombe.

Une vie avant minuit.


Mercredi 7 janvier 2009,

Quelques morceaux de rap laidback. Mon père qui fait l'intégrale de Bob Marley à la guitare. Des odeurs fraîches, le silence surtout, partout.

20090106

Inhale ; summer everywhere.


On ira voir la mer, et elle sentira tellement bon le sel que cela sera comme du sucre quand on boira de l’eau douce. Les voiles au loin qui s’agite, le vent et ces gens décidés à l’affronter. J’ai trop de respect pour lui pour le défier, mais j’aimerais qu’il me pousse un jour vers plus loin, un horizon moins coloré peut-être mais tout aussi agréable. Il gèle, au sens propre. Ce matin, la ville était bleue, et c’était beau, plus que le gris ambiant du reste de la journée. Les amphis pleins de têtes se battant avec leur matière grise. Cette chaleur artificielle due à des chauffages faisant un bruit de ventilateur enrhumé. Asthmatique des oreilles, moi j’ai fermé ma plume à toutes considération autre, et j’ia écrit jusqu’à plus soif sur des thèmes dont je me contrefoutais avec style, du moins j’espère. J’ai écrit trop comme d’habitude c’est pas grave. J’écoute la musique et ça fait d bien. Je n’écris pas bien, pas ce soir. Les mots sortent parce que je les expulse, je suis mort, j’éructe. La gorge encombrée de trop de sons, je suis dyslexique de la pensée, je fais des comparaisons sur tout donc sur n’importe quoi. Nain porte quoi ? Jeux de mots à deux balles – pan pan ! – et on repart comme on était arrivé ; emballé dans un sachet fraîcheur pour jamais, ô grand jamais, se dénaturer. J’aimerais mourir dans mon sommeil lorsque j’en aurais l’âge. J’aimerais trouver que le rythme des lettres se calme, je suis perdu, j’ai passé une journée avec l’impression d’en vivre tout un tas. Le cœur dans une main, le cœur dans l’autre, jongleur des sentiments : auteur qui se compose en s’interprétant. A extrapoler sur des ensembles de mot déjà fait comme des plats surgelés je lance de nouvelles hypothèses sur la théorie du consommateur, celle sur laquelle j’ai disserté tout à l’heure. Gentillesse étalée comme de la confiture – comme de la culture pâteuse ; immense mélasse gluante. Les gens se la joue, alors je me joue des gens, joue sur la chance, gentiment surtout tend les joues qu’aux doux baisers. Faire des textes d’un paragraphe et se formater une autre vie, être sans fin omniprésent, insupportable. En tablant sur le fait que mon avenir m’intéresse, devrais je me couper l’herbe sous les pieds et me tuer ? Certaines paroles me laissent penser ça, et moi je ne les crois pas ces gens là, qui veulent mourir avant d’avoir vécu, d’avoir vu, d’avoir trop bu. Dans ma tête des lumières qui clignotent ; la vie ses péchés ses tentation, l’été ses pastèques et c’est melon.

On ira voir la mer oui, et j’espère pour nous qu’elle sera belle.

20090105

On ira voir la mer.




Fasciné par la lumière, l'horizon, toutes ces choses... La fatigue surtout et le regard gris bleu. Les cernes noires, en passant à autre chose en passant par là. Toutes ces choses qui ne sont plus réelles, plus vraiment. En bougeant la tête, j'entends le vertige. J'attends un peu avant que la vie soit douce ma belle. L'horizon bleu ciel, du sel sur tes lèvres. La mer, sa côte, et ses plages, des plages partout sable blanc mouvant, chaleur beige. La simplicité d'une danse basse guitare batterie. La valse des bohèmes au sentiment léger, ton sur ton ta peau pâle, ma peau crème. Si on s'est aimé, ce ne devait pas être en juillet. En attendant, la vie se charge pour nous de remplir nos têtes.Chaque jour plus fatigués que la veille, paraît il que le crépuscule est doux, que le crépuscule je l'iame. Parce qu'il suit le coucher de soleil et que je ne peux plus en regarder un sans penser à elle. Quand je fais la somme de toutes les personnes que j'ai laissé sur le bas côté, je commence à compter en année lumière. Nécessaire, les choses étaient dénaturés. La silmplicité d'une relation, la complexité des sentiments qui l'animent. Laminé de l'intérieur par une lame de fond, larme dans le fond du verre, étrange état d'âme pour la dame dans le fond. Les cafés sont vides, les tasses pleines. Le noir de tes regards, glace dans le verre ; whisky, soda : encore une tournée, celle ci est pour moi. Déstructurer ses phrases, les enfiler en collier, surtout ne pas relire, on pourrait se trouver génial. Sur la pendule les heures roules, sans cesse à la même vitesse, et la fatigue me fait vivre. Les yeux ouverts, la vie sur terre, la tête loin loin, en train de creuver le ciel. Ma vie au présent continu, parfait puisque antérieur. Se perdre dans des considérations lexicales, presque verbiales. Une fille crie dans mes oreilles, je vie la musique. Chacun de mes pas me mennent à une impasse, celle de la mort. Je me rends sourd et j'en suis heureux, sourire doux sur lévres gercées, le froid dehors dedans, le coeur comme un glaçon dans la douce danse de l'été, tintement hovernal de la neige sur nos corps emmitoufflés. J'aimerais que tu sois là, pour te toucher, on aurait froid à deux, et ce serait strictement pareil. je n'iame plus, c'est fatigant d'être romantique. Quand j'écris je passe pour que je ne suis pas : juste un homme, juste un pitre. Je bouge la tête, j'écris, sans cesse, parce que ce soir, je n'ai que ça à faire. Raisons de vivre sans fin. Au début était la faute d'orthographe, depuis on a inventé mieux : la consommation, la pauvreté, la drogue & leurs overdoses à chacune de ces nouveautés. Mersmerisé ; attirés par la lumière, le doux reflet dans notre miroir, j'aimerais être beau, ça me changerait, j'aimerais avoir un jean qui me va, et des pompes que tous le monde secrètement souhaiterait. Bientôt le printemps, puisque je le rêve. Les semaines passent et se ressemble, alors ce n'est pas la routine, parce que j'ai décidé du contraire. La fin qui me tiraille, 24h sur 24. Chacune de tes paroles illuminent la piste aux étoiles, je ne técoute pas : schizo parlant de lui à la première et deuxième personne, en même temps et dans le désordre. Ubu est mort, vive le roi. Moi je suis et ça m'emmerde, j'aimerais donc être encore pendant des années, des siècles. Le temps file, tes collants se filent : lumière sur la ville.

20090103

Extraterrestre des relation extraconjugale.

Je suspens mes points à la joie que me procure tes sourires, pour qu’ils oublient tout ce que j’ai voulu leur faire dire. J’accroche une larme exclamative à chacune de mes plaintes et pour si peu je serais prestidigitateur littéraire. J’embrasse les points d’interrogation au fond de tes yeux bleus pour jouer avec, moi, qui suis pantin au lieu de marionnettiste.
Flirtant avec les mots comme avec le goût du risque ; s'imaginer vivre, et s'ériger des mondes en carton pâte pour l'occasion. La solitude fait divaguer, c'est peut-être la pire des drogues. Moi je m'invente des amours impossible, avec la terre entière, suis je donc instable ? Le lien de causalité est, dans ce cas précis, sombre. Ce n'est rien, j'attendrais, je suspendrais des points à mon porte manteaux, les gardant au chaud, pour les sortir à la première occasion. En attendant j'erre, je gratte des allumettes.

20090102

You know how we do it - Ice Cube

La tête en arrière les yeux plantés dans le ciel gris, je trouve l'instant beau. Ice cube dans les oreilles, ma vie résumée au G-Funk que l'on peut empiler dans un mp3. Je rêve d'être californien, en attendant je prie pour que le temps coule, et que j'oublie tout avant de mourir.

20090101

Et la trompette de Satchmo, à deux minutes du bonheur.


Le début de tout, la fin de rien, en échangeant nos souhaits on ne sait rien de l'avenir, juste qu'on va se persuader que tout ira bien. Beaucoup trop de nicotine dans des poumons purs, trop de narcotiques dans l'air. Je ne fume pas, je trouve qu'il est bien plus sain de se pourrir le foie (méthodiquement) à coup de bière imbuvable. Est-ce ça fêter la fin d'une année, est-ce ça accueillir un nouveau domaine d'évolution ? J'ai gâché les derniers tristes instant de cette année pourrie qui m'aura vu sortir du lycée, qui m'aura vu célibataire, de son début à sa fin, ou presque, et qui m'aura fait réaliser un peu plus chaque jour que la vie est éphémère, Dieu un être punissant sans fondement précis et toutes autres considérations de ce genre sur lesquelles je ne me leurrer que moyennement à la base. 2008 m'a accueillit en tant qu'adulte et troublé, j'en sors comme nouveau né, sans repère, juste des rêves, des buts à atteindre. Certains rêves de nouveauté en ce premier de janvier, mais à la réflexion, je sais qu'il n'y aura rien de pareil, toujours le même horizon les mêmes idées saugrenues et les mêmes routes parrallèles ne se croisant au grand jamais.
Je me suis mis malade toute une nuit, parce que j'ai voulu résumer une année si chaotique. On a sourit, rit, je n'ai pas supporté la moitié des invités. J'ai bu pour oublier comme l'on cherche à tous prix à garder quelque chose en mémoire. Et si tout ceci n'a pas de sens, c'est normal, confusion post-traumatique l'oublie à un prix, celui de la compréhension, l'analyse de soi. Nouvelle année, nouveaux désastres. Tambour battant, je rempile, jusqu'à l'épisode suivant, et le suivant encore je rempilerais pour le plaisir de voir ce qu'est un monde en évolution. Révolution, je change de route, de voie, je ne serais pas le même, même si je garde mes vieux Levi's et mes converses trouées, je prends la tengeante, vers des soleils plus rouges encore se jetant dans une mer plus belle, toujours plus belle.
Aussi simplement qu'évolue la vie 2009 pour moi, représente de l'espoir, en bouteille. Pour des jours meilleurs, ou autre. La volonté de rire chaque jour plus ou que sais je. L'instinct de voyage en enclise, collé à mon dos comme une bouée de sauvetage, ou pire, une raison de vivre. Redécouvrir l'instant le revivre à l'infini, révolution constante d'un mirage sur un axe d'un mètre quatre-vingts cinq ou presque. Moi deux mille neuf, je le voie en lettre, évoluant dans mon coeur. Je vois l'Irlande, Paris, Marseille, et le reste peut-être, où l'on m'accueillera et où mon appareil photo sera le bienvenu. Deux mille neuf, je vois cette année en rugissant.