20090111

Sans titre, puisque sans fondement, sans but.



On va se perdre en matant les photos d'Hedi Slimane, on va trouver ça beau puisqu'on aura rien d'autre à faire. On va s'amuser à écouter la musique "qui va avec", moi je rie parce que j'ai toujours la phrase de Sefyu qui vient dans ces moment là : "Quand t'entends : nique, y a ta mère qui va aveka", j'ai écrit aveka parce qu'il prononce ça ainsi. J'en connais plein des comme ça, parce qu'en cours on a que ça à foutre. Pas que j'aime Sefyu, mais il me fait bien marrer quoi, comme Rohff, mais ça, ça, c'est un autre débat. Une fois soulé par de la musique que certains jugent abrutissante, que moi je respecte, je passerais peut-être à autre chose. Pour le moment, la vie est belle, décembre est à nouveau doux, après la neige. Prémisse de printemps, c'en est presque inquiétant ; moi hier en cuir parcourant la ville. Chacun ses armures, ces choses qui cassent à l'arrivée, puisque toute cuirasse supporte des points faibles.
Je ressors des vieux articles écris "à l'arrachée" et je me dis qu'il n'y a que comme ça que je suis bon. Alors, je ne relis plus, je ne me fatigue plus, et qu'importe si c'est moche et pas structuré. J'ai besoin de violence en ce moment, de sentiments forts, de trips sans acides. Presque convertit à l'optimisme, je me demande ce qui m'arrive. Mes cheveux m'énervent. Que de considérations futiles. Si en plus j'ajoute qu'aujourd'hui, et non pas un autre jour, je vais faire les magasins, ou va bien se trouver le monde.

Je rembobine, puisque partit sur de mauvaises bases. Article deuxième et ; ACTION.

J'écoute le tigre, et ses morceaux gueulards même dans leurs presque balade. J'aime de bon matin, et, même si du coup j'me gèle, j'ai ouvert la fenêtre, pour faire profiter à mes voisins la musique que j'écoute. Je ne dois pas être très gentils, je m'en fous, je fais ça tous les dimanches, et puis il est tard. Je viens de me lever comme les jeunes se lèvent un dimanche matin, en vrac. Et encore, je n'ai pas fait la fête, je n'ai juste pas beaucoup dormis, ou trop sans doute.
On regardera les photos d'Hedi Slimane, parce que c'est un gars brillant, que ses photos sont faites pour que l'on s'y retrouve. Génération noir et blanc, juste saturée de couleur. Le sobre nous tente tellement, parce qu'on le trouve artistique. Il semblerait presque calme dans l'ultra saturation des teintes. Je ne comprends pas comment l'on ne devient pas aveugle à la naissance, avec tant de fluo, de lumières. Entre temps, on a le temps de porter ce que l'on trouvera ridicule quelques années plus tard, mais avec une étrange pensée, un sourire, un vrai truc quoi.
La pile des trucs que je me suis promis de lire s'agrandit de jours en jours. Aujourd’hui, je suis "on the road" avec Kerouac. Mon frère l'a considéré comme un "jongleur & cracheur de feu américain". Dans un sens il a raison, dans un autre c'est sans doute plus. Parfois, je me trouve ridicule de fantasmer sur un pays parfois aussi débile que les Etats-Unis. Et n'allez surtout pas dire que maintenant on peut les considérer intelligents parce qu'ils ont élus un black. Moi j'en ai rien à foutre. Il est aussi socialiste qu'un gars de droite, je trouve juste bien qu'il soit là, que c'est un symbole certes, mais, "attendons de voir la suite".
Je ne pense pas que le rêve de Martin est réalisé, alors, en attendant, moi je m'en crée de nouveaux, au feutre indélébile, sur les murs de la ville. Phrases chocs ou rien du tout en somme. La victimisation au point, je suis peut-être un voyou de plus mais qu'importe. Les murs sont la pour être témoins, générations après générations, et qu'importe si l'on doit les démolir, les gravats garderont une trace. Les déchetteries sont les archives de la vie urbaine.

7 commentaires:

A. a dit…

Oh.
C'est beau.

Anonyme a dit…

J'aime bien la nouvelle présentation de ton blog :). J'ai moi aussi un respect (peut-être trop naïf) pour ces musiques que beaucoup pensent abrutissantes & une admiration pour Joy Division, Oxmo Puccino, The Rascals, Johnny Cash, Kanye West, Queens of the stone age, Lou Ride et beaucoup d'autres encore. Mais on s'en fiche.

Anonyme a dit…

Superbe citation.

Anonyme a dit…

Je suis indécise et difficile à satisfaire. Puis ya ce besoin permanent de changement aussi, qui se reflète même dans ma frénésie à renouveler l'apparence de mes mots et d'acheter plein de trucs inutiles sous le coup de la pulsion. Mais ça c'est une autre histoire. J'ai toujours la sale manie de trouver toutes mes idées vite ternes.

Anonyme a dit…

Autant pour nous prouver à nous même que pour prouver aux autres de nos forces. Détruire pour mieux reconstruire ailleurs. J'ai plusieurs fois vu des allusions au "rêver américain" dans tes articles. Pourquoi? (Enfin je me doute des réponses mais ce doit être sûrement tes idées sur la question qui m'intéresse.)

Anonyme a dit…

Je vois très (trop) bien ce que tu veux dire. Je rajouterai aussi que pour moi ce pays véhicule sa puissance jusque dans nos âmes lorsqu'on marche dans les rues de New-York, par exemple. J'y ai posé les pieds quelques jours, qui furent fantastiques. Je pense qu'il faut exclure la politique pour apprécier et entretenir notre américan dream personnel.

Anonyme a dit…

Ouais moi aussi je suis pas mal dans ce genre de trips de voyage :).

Melville & son Mobydick m'attendent.
Sur ce, à bientôt j'espère.