20090115

Ego.


Le soleil couchant nous taille un profil brillant. Irradiant le monde d’un regard innocent, perdus, sur terre comme ailleurs. Plongé dans des habitudes qui se terminent en routine perpétuelle. La spirale descendante de mes envies, mes besoins, je les conjugue à l’acide, ma vie je la parcours peu à peu à la craie tant par mon style de vie je m’enterre. Récréation mentale, une pause, une minute, le temps d’un silence, d’un deuil. Muet pour l’éternité je regarde au large les bateaux s’en aller. Chambre avec vu, sur la mer, sur l’inconnu. Les bateaux de croisière filent, et moi j’attends sur mon lit, tranquille que la mort vienne me cueillir. Je cultive des idées belles comme les blés jaunes des champs en été.

Jeudi, 15 janvier
// 17 : 09

Le soleil se couche et la mer brille, me rend aveugle. Après une brève introduction, je n’ai plus rien à dire. Peut-être que seul le silence berce mes journées, peut-être que j’ai hâte que la vie reprenne pour de vrai. On taille nos vies dans la solitude, replié sur nous même. On dit que l’on souhaite partager des choses, mais quand on regarde tous ces coins de personnalités sur internet, ce n’est que narcissisme. A ramener la couverture sur soi sans cesse, à exposer son point de vue à des personnes qui ne liront sans vraiment se sentir concerné on perd notre temps. Je me vise en disant ça.
J’ai constaté que les gens s’affolent lorsque l’on parle du fichier EDVIGE, et je l’ai comprends, pourtant ce sont les premiers à décliner nom prénom et activité sur Facebook. C’est comme avoir l’impression que les gens n’ont pas conscience de ce qu’ils font, de ce pourquoi ils militent.
Le soleil, encore et toujours. Dans le sud il n’y a que ça, et c’est pour ça qu’ici je me sens bien. Bientôt les beaux jours – avec tout ce que « bientôt » peut avoir de relatif – et je serais heureux à nouveau. Rythmant ma vie sur les saisons, jouant avec mes envies sans raison. J’irais faire des photos, et peut-être je les trouverais belle. Moi quand je m’ennuie, je voyage, immobile, sur mon lit. J’attends que les orages passent.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai toujours rêvé d'une chambre avec vue sur la mer.
Peut-être seulement pour pouvoir sentir chaque soir la nullité de mes repères.
Mais aussi pour partir en voyages éphémères.

Faire tout et n'importe quoi pour ne pas se plier face à la routine.

Anonyme a dit…

Et sinon..j'admire ton écriture impulsive, je sais pas comment tu fais pour publier -presque- quotidiennement.

Vivement le soleil.