20090123

Ni sous-marin jaune, ni guitare qui pleure doucement. Que de l'ennui et du rire au programme du ciné ce soir.


La vie, ce film dont je suis un pseudo héros. Ailleurs du réveil au coucher, il pleut. Et c'est une pluie merdique, même pas un orage, genre trois goûtes serrées / glacées qui tombes. Le ciel est gris. Je voulais faire des photos et bien non, c'est foutu, ce sera pour une autre fois : j'ai toute la journée pour ne rien faire. De quoi cultiver mes doutes, de quoi cultiver un esprit plein de vides. Les courants d'air sans cesse. A chaque fois que ma vie avance, je les ressens de plus en plus, il m'arrive même que mon nez les flaire, et dans ces moments là, c'est vraiment bizarre, car, c'est très fade comme odeur et que j'ai été élevé dans des maisons surchargées d'odeurs : de sauce tomate, de fenouil, de cumin, d'oignons, d'ails et de tant d'autres choses. Italo-arméniano-provençal en somme. Avec un passif tel que celui ci, que voulais tu que je sois à part obnubilé par l'histoire, ses effets destructeurs et le reste ? Comment tu veux que j'ai pas la révolte dans le sang ?
Qu'importe, toutes les maisons arméniennes sentent la même odeur. Une lourde fragrance qui accompagne mon enfance. Peut-être que si je devais donner une odeur sur chaque instant de ma vie, je n'aurais aucun mal à le faire. L'odeur de la sauce tomate que l'on prépare, les pas trainants, la vie qui s'anime s'active, et tout qui roule dans ma tête comme une danse belle.
Le matin est fier de son voile gris, peut-être a-t-il sur le cœur quelque chose qui le rend morose, en attendant, il plombe les journées de tout un chacun. Il y a des gens comme ça, communicatifs au possible qui font que lorsqu'ils rient, on rit ; que lorsqu'ils pleurent, on pleure aussi. Et à vouloir généraliser l'espèce humaine, je ne parle que de cas particuliers, mais c'est une autre chose, une question si complexe que l'on ne peut que la considérer d'un mauvais oeil.
Je danserais aisément un tango avec tous ces points que l'on suspend à la fin de nos phrases, hésitant jusqu'au bout des ongles. Je les transformerais en interrogation sur mon visage blême et avec le sourire, je les embrasserais passionément, pour les éloigner loin de moi. L'amour et la littérature, des choses si semblables.
Au loin, la mer se confond avec le ciel, ne se découpe que les toits oranges vif à l'horizon. Un battement de cil plus tard, je suis ailleurs, je suis brouillard.

Aucun commentaire: