20090119

Rags.


Tu crois que c’est simple d’aimer entièrement ? Sans contrainte, sans retenue débile. Le problème de l’amour c’est la suspicion qu’il véhicule, de cette ridicule jalousie matérialiste qui fait que l’autre est un objet inestimable que l’on ne veut perdre.
Je me plaignais hier de ne plus pouvoir écrire, et minuit viens de passer alors les mots éclairent ma nuit. Des mots qui combattent la sombre torpeur de la nuit, repoussant le sommeil vers des contrées lointaines. Mes yeux couleur cerne, et ma vie cendre dans ma main terne. Sans couleur, rêve monochrome pour société saturée de couleur. Si je parlais d’amour avant de parler d’écriture c’est que pour moi ces deux chose sont liés et que j’aimerais à nouveau aimer pour pouvoir écrire, comme jamais, comme un fou, comme quelqu’un qui sait. J’écouterais ce morceau sans fin tant il est en version longue et je jouerais ma partition aussi.
La nuit brille dans tes pupilles alors moi je rentre chez moi, dans ma tête. Je tourne en rond sans bouger posé la sur mon lit à frapper des touches blanches de noirceur. Ni monstre ni humain. J’aimerais une vie sans cauchemars mais je le sais tout ceci est impossible. J’ai besoin d’un ailleurs : un bout de route personnel, violé par tant de monde, que personne n’aurait osé toucher. Dans cette contradiction je me sentirais vivant si ce n’est brûlant. Je parcourrais une courbure déjà trop écrasée. Je laisserais sous mes pieds le dos bossu du monde.
Partout je tourne la tête et je me vois dans des reflets. On ne connaît que notre reflet, et l’on ne se voit jamais de l’extérieur, par la même nous connaissons nous ? Ce soir les questions tournent dans ma tête, et rien ne les retiens. Elles volent, libre dans un ciel bleu azur. Nuages blancs comme idées vagabondes. I would like to be a lonesome traveler. La solitude ne me dérange pas. Je crois que je l’aime en quelques sortes, je l’ai apprivoisé du moins, je l’ai faite mienne pour qu’elle ne soit pas un problème. Tant que j’ai ma musique et mes questions qui m’accompagnent. J’aime pourtant le monde. Et c’est toute une série de contradictions qui crée le monde. C’est presque mathématique, à moins que ce ne soit de la simple logique. Quelques larmes posées sur une joue crasseuse d’avoir vécu. Hier, je me suis rasé et je me suis coupé dans mon empressement à réaliser une chose que je ne supporte pas. La vie nous pousse à des actes inconsidérés, et cette simple phrase claque dans le ciel, futilement et non comme le fouet d’Indiana Jones.
A sortir des piliers de ma pauvre culture faîte à base d’américanisme latent je vais me perdre. Certains sont tristes de n’être pas cultivé, ou cherche à le devenir, j’ai l’impression que ce problème, c’est de la branlette, on a la culture que l’on souhaite, populaire ou populiste. Le tout n’est pas la culture en soit mais l’usage que l’on en fait. A chercher à tout prix d’être quelqu’un d’autre, parce que – peut-être – mieux, on en oubliera qui nous sommes vraiment. De simples vagabonds sur une route semée d’embuches. Les obstacles on les passe avec plus ou moins de casse, mais quoiqu’il arrive on les passe tous avec brio. La mort n’est que la fin du jeu, et encore heureux que ce jeux à une fin, il ne serait point grisant sinon.
Quand j’aurais fini de réfléchir en français, je partirais vers de grands espaces me dire qu’il y a autre chose autre part, et je marcherais – ou roulerais – pour voir ce que cela fait de voyager sans but précis à par celui d’aller loin.
Dans le ciel des avions traces des trainées blanches, et les routes se croisent sans cesse. Et peut être qu’au bout de leur route il y a le rêve, ou l’espoir ou l’une de ces choses ridicules – comme l’amour – que l’on prône comme indispensable dans notre société. Moi en attendant, je me cherche d’autres raisons de vivre.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

i think youre right
love to read you
au revoir

ultimate teen guide a dit…

monsieur, ci vous aviez pas d'espoir?
et une petite fille comme moi?

Anonyme a dit…

Partir.
Changer d'air.