20090315

Work in progress.

En fermant les yeux, je verrais le monde progresser. En fermant les yeux, je pourrais me souvenir de choses déjà passée. De repas estivaux, de chaleur et d'espoir pour des lendemains qui chantent. Mais malheureusement en les rouvrant je verrais qu'il ne reste rien de tout ça. Juste de la poussière au pluriel se conjuguant avec un présent conditionnel. Y a-t-il une clef de l'oublie ? Que l'on me l'apporte, un shoot au bonheur, un verre descendu, le bruit de la monnaie sur le zinc - ellipse. Mars, peut-être bientôt tout repartira. A quelques jours du début de ma 19 ème année, peut-être ému peut-être heureux, peut-être rien. Grandir semble de plus en plus rapide et aisé ces dernières années. Comme si la maturité avait la forme du bouton "Fast forward" de ma chaîne Hi-Fi. Puis finalement, c'est dégoûtant, du moins un peu, de se voir parler de soit à l'atemporel, de se penser plus intelligent que les autres, et avoir pour ambition d'être intéressant. Et si ce n'est pas dégoûtant, c'est juste passé de mode, commun... L'aigreur de mes paroles me plonge dans l'hébétude des jours sans soucis.



Les fenêtres sont ouvertes, et les rideaux se gonflent dans le vent doux. Il fait bon, je viens de laver mes mains pleines de terre, on fait le ménage, on lave les soucis d'une année qui ne fut pas une réussite, on lave nos plaies. On reprend là où l'on s'était arrêté, et la lecture semble sans fin car l'écriture est en cours.

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