20090310

Tomber.


Utopie : tout laisser tomber à l'heur où la nuit tombe, ne plus rêver du jour comme une opportunité enviable. Ainsi ce serait juste devenir marginal, abandonner ce costard cravate grisâtre et fuir l'exploitation dont on est la cause. Revenir à la base - à l'humanité - où la vie ne se chiffre pas en milliards dérisoires.
A rire de la vie, on se retrouve vieux un jour. la prise de conscience semble alors acide. Il ne reste qu'à faire des liftings, plutôt qu'affronter la réalité. Le problème de ces gens ayant toujours été au dessus, c'est qu'ils refusent d'être communs. A l'heure où l'hiver d'une vie s'installe, il ne sert à rien de courir. Alors il ne reste plus qu'à contempler le déchet de sa vie à travers les baies vitrées. Faire un bilan de sa vie, et se rendre compte qu'elle ne fut éclairée par les néon est un coup dur pour les esprits vifs que sont les grands pontes, ceux qui pensent.
Les open spaces n'offrent pas le rêve, juste sa forme éphémère. Derrière ces grands panneau de verre, l'horizon semble enviable et sans doute la seule chose que leur argent ne peut leur offrir. Le calme d'une tempête dans leurs cerveaux rythmés par la bourse. Au loin des usines s'élèvent et c'est tout un monde qui semble tourner sans avoir besoin d'eux. Des gens se parlent des vies se créent et ils n'ont la main mise sur rien en somme. Pensant gouverner ils se retrouvent simple pions ne prenant même pas la peine de s'en rendre compte. Qui est le plus bête en somme ? Celui qui est conscient et persiste ou celui qui persiste dans son inconscience ? Le débat s'errige au delà du sens commun, interroge l'intime et laisse vain bon nombre. Alors il n'y a plus grand chose à faire, juste attendre ; et jouer son rôle - celui que l'on s'est attribué.
Alors, de tout ces étages ils sautent, pour ressentir une fois - une seule - le goût du vent, la chaleur de l'évasion.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le vertige avant la fin...