20090217

La tectonique de nos plaques.

L'amour est vague, moi, je n'ai pas confiance en quelque chose que tous le monde veut connaître mais que personne ne peut objectivement décrire. L'amour, c'est peut-être une bataille, un sprint, un marathon. Peut-être la plus belle chose au monde, peut-être la pire. C'est peut-être une invention de l'homme pour se rassurer vis à vis de ses pulsions, pour qu'il accepte cet excitation qu'il ne peut expliquer. Peut-être aussi que c'est la plus haute forme de narcissisme. L'amour, j'en parle souvent, en n'en connaissant que le strict minimum. Toutes les nuits, des milliards d'être le crée, et je trouve ça un peu réducteur de limiter la création de l'amour à l'acte physique. Je me plais à croire naïvement, que l'amour peut se faire en composant une musique, en écrivant un texte, réalisant un film. Cela foudrait dire que l'amour c'est l'art et tous les amoureux des artistes. Peut-être bien, ça expliquerait notamment pourquoi pas grand monde le comprends, pourquoi on le critique, pourquoi on débat dessus. Et c'est beau d'imaginer des tas de gens artistes, dans un sens ça rassure.

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En fait vivre tous les deux, c'était juste définir nos zones d'influences ; placer nos pions avant la bataille. Que ce cela soit finit comme ça n'étonne que nous, mais qu'importe. On jouait un jeu bien drôle. C'était avant les sentiments, ces tristes sentiments. Avant l'attachement pour l'un pour l'autre, avant que ton regard fasse battre mon cœur. Oui avant tout ça, toi et moi c'était pas grand chose ; une grande rigolade et un peu de sexe car c'est bien ça le piment des vies que l'on gâche.
Finalement, la bataille a eu lieu et c'était du tir à vue. Nous n'avons épargné aucun de nos soldats, nous avons même ouvert le feu sur des ambulances et enfonçait des portes ouvertes. La puissance des disputes de gens qui se connaissent par cœur. Lorsque nous avons finis, nous n'avions plus rien à nous dire. Moi, j'ai pris mes clics et mes clacs, toi sur le clic clac, je suis partit avec mon baluchon : une triste valise : j'ai claqué la porte de l'appart.

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Le temps des sanglots passé, les cheveux plus court pour toi, la barbe plus fournie pour moi, j'ai refrappé à la porte, parce que j'avais froid dehors sans toi, que ma main serrait une main imaginaire ; le souvenir de la tienne. Tu m'as ouvert et tu es restée là, posée contre la chambrale, un petit sourire au lèvre, peut-être ironique, sans doute. Tu avais gagné la première bataille d'une nouvelle guerre. J'ai dit que je passais dans le quartier. J'étais échevelé d'avoir courru dans les escaliers mais surtout d'avoir vécu jusque là. Je sais que tu aimes quand mes cheveux sont comme ça. Tu m'as juste dit : "je t'imaginais plus grand", et moi je t'ai demandé en retour : "cette phrase, un vieux fantasme ?". Tu n'as pas acquiescé parce que c'était inutile. Tu m'as saisi par le col et tu m'as embrassé. Dans l'appart planait un rythme fou : nous avons fait l'amour.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sie schreiben so schoen.