20090224

En convalescence.

J'ai le cœur à marée basse.

Frustrer : v. transitif 1 - Priver (quelqu'un) d'un bien, d'un avantage sur lequel il croyait pouvoir compter. 2 - Priver (quelqu'un) d'une satisfaction.



Regarde, Icare s'envole. J'écoute des chansons gaies, du moins j'essaye de me mouler dedans, comme si c'était un habit confortable. Ce soir, demain, après demain. Je me construis des avenirs inutiles, des buts à atteindre et au milieu je comte l'histoire du vide. Qu'importe, j'ai de la musique et de la patience. J'ai de l'imagination à revendre. Et j'écris quand il n'y a rien d'autre à faire.
Les affaires s'entassent sur le sol de ma chambre, et des piles de cours s'entassent sur mon bureau. Je me suis promis de ranger tous mes CD dans leurs boîtes, et je n'en ai pas la force car, il y en a trop. Je vis dans un cocon familier, une chambre qui m'héberge presque tous les jours de l'année. En transit dès que je n'y suis pas, nus quand je vais dehors : c'est sans doute pour ça que je meurs de froid.
Hier était un jour à oublier, un jour brut durant lesquels le vent affute nos silhouettes. Buriné par les bourrasques froides. Vision éphémère, le soleil se couche sur le vieux port, rouge au loin et bleu roi aussi. Toi qui marche à côté de moi, tes talons frappant fort les dalles. La cannebière qui grelotte, la fin d'un rendez vous. J'aurais aimé te voir seul à seule pour savoir. Tu as convié un de tes amis. Hier soir, dans ma chambre, une fois la rudesse des évènements passés, je crois avoir pleuré sans raison. Je me suis abrutit devant des films qui ont retenus mon esprit. Puis j'ai repensé à tout ce mélange d'émotion. J'écris pour me rappeler alors que je souhaite oublier, le paradoxe de l'être humain qui hésite à tourner une page à peine remplie. Peut-être la volonté de ne pas être avare de mots ni d'espace.
J'aimerais que l'on voyage, et je vois les bateaux au loin partir vers de fantastique croisière de ma fenêtre. J'ai l'impression de voguer sur le radeau de la méduse depuis octobre. La crise partout mais aussi dans mon cœur, le cours de ma bourse s'emballe, je suis perdu dans un labyrinthe que j'ai moi même créé. J'aimerais décodé les appels à l'aide, les regards ne voulant rien dire en apparence, et tes yeux plongés dans les miens. J'aimerais être une de ces personnes à qui la vie souris car ils sont généreux par nature.

Aucun commentaire: