20081222

3ème strophe en partant du quatrain.


Remets toi poupée, les malédictions n'existent plus depuis le Moyen-Âge. Ainsi tu peux évoluer heureuse et moi te regarder danser dans l'ombre d'un sourire, dans la terne lueur de mon regard.
Quand tu tournes sur toi même, moi, j'oublie que le temps file et que malgré mon jeune âge, je suis vieux comme le monde. Sais tu que les sourires d'une femme sont la cure de jouvence de n'importe quel homme ? Dans la douceur maternelle de tes paroles de petite fille, tu me murmures ce que c'est de rêver, et je te vois blonde et heureuse comme le blé qui a finit de naître, comme l'intelligence même des idées que tu véhicules.
Quand je te regarde, toi que je ne cite pas, toi dont je ne connais ni le prénom ni le nom, j'ai un espoir à peau de pèche qui me susurre dans l'oreille. Ta peau, goût pastèque et ton rire qui sent, si ce n'est l'été, au moins le printemps. Quand je vois l'allure squelettique des arbres, je me demande juste pourquoi tu ne passes pas ton temps à chanter sans cesse des oraisons funèbres, mais je sais qu'en fait, tu es au delà de tout ceci ; bien trop loin, bien trop grande pour que l'on puisse comprendre.
Parfois, je saisis ton sourire malicieux dans mon regard vide. Et tes dents, blanches comme l'avenir qui se laisse écrire. Tu n'es pas grand chose, pas vraiment, la petite musique au creux de mon oreille de penseur ; quand je suis triste, tu panses mes blessures, sèches mes pleurs. Gardienne du temps jadis, tu vois entre tes doigts s'écouler ma sève. Tu n'es pas belle, tu es plus, tu m'amuses lorsque tu me fuis. Moi quand tu t'en vas je suis sans repère, et l'on joue un jeu ou l'amour n'a rien à voir. Quand tu es là tout va bien, quand tu pars moi je te cours après.
Imagination, inspiration, tu as tellement de nom... En attendant que tu me dises comment tu te nommes, moi la nuit, le jour, j'écris ce que tu dictes. J'écris comme un arracheur de dents.

1 commentaire:

Mélissa a dit…

Tu m'entraines toujours. T'es un ouf cousin.