20081222

Jazz it.


Chante moi la complaisance des hommes, je t'en serais reconnaissant. leur danse, leur jeu de dupes. A force de tourner sur soi même, on en devient derviche, et dans la frénésie de la vie, on se prend à respirer nos émotions à plein poumon. Il fait beau, le soleil est haut, très haut. La musique est belle, très belle, et la lumière pale, comme malade, comme en hiver. Débuter des phrases, n'en voir, ni n'en imaginer, la fin. A raconter la vie des hommes, on se met à raconter le monde. Décrire les éclosions parfaites de nos sourires secrets, cachés au cachot, mis au secret avec le vent en poupe. Quand la terre aura une fin, moi j'irais. Pour pouvoir me dire qu'après il n'y à rien, et aux confins du monde que j'aurais enfin délimité, j'installerais ma tente. Vivotant avec l'impression céleste d'avoir fait quelque chose de grand, d'immense de vital. A trop regarder par notre fenêtre on en vient à ne rêver que d'évasion et de rien d'autre. Moi quand je vois ces regards, bleus et noirs, j'aimerais rêver de bonheur, pour tous, même si je sais c'est impossible. Se donner l'illusion que notre vie peut servir est aussi vain que chercher des réponses à nos raison sur terre. On s'amuse comme on peut, le temps passe lentement lorsque la seule chose que l'on peut faire par manque d'argent est d'errer dans les rues sombres ou claires.
On se bat, fort, pour finalement relativiser, alors tout ça n'apporte rien de bien important : tant que l'on rend notre copie à la fin de l'épreuve, que l'on met notre nom prénom classe, que l'on signe la feuille de présence ; tout ira bien. On se battra un autre jour, pour d'autres causes. Les rues grouilles de leurs joies et de leurs rages, même si la plupart ne savent pas pourquoi, ils font avancer le monde ceux qui militent. On ne respecte pas assez ceux qui ne se plient pas à la rectitude de la vie, ceux qui ne courbent pas une échine si proche de rompre. Remonter le courant demande de l'effort, sportif mais que lorsqu'il s'agît de réfléchir.
Dans ce marasme moderne, on se construit un réseau en bidonville. Débile ou dérisoire, sans but, vain, les synonymes ne sont pas assez nombreux. A se noyer sur la toile, on sortira plus grand à l'arrivée. En attendant, on dépense le temps, celui que l'on a pas, et on vie au dessus de nos moyen pour ce qui est des sourires à distribuer. Ce n'est pas grave, on aura peut-être à la fin de cette grande histoire, pour ces sous dépensés, une place au soleil.

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