20090410

Take-away // When I was a superstar.

Dans la chaleur, pressante et étouffante, d’une free party. Dans un déluge de sons, de mots, et d’odeurs. Sueur pour maladie interne de l’être. Dans la déprime post traumatique. Là où, simplement, les hommes vivent ; sur terre ou dans leur tête.
Certains s’alimentent aux rêves, d’autres ont de l’alcool sous le capot, comment leur en vouloir lorsqu’ici l’ivresse peut s’atteindre avec un pack de 8.6 pas forcément chère ? Les mêmes « take away » dans les mêmes snacks crades, près de porches puant la pisse de la vie humaine. A chaque lune ronde, on crie pour elle, on s’égorge ici, parfois, pour une sombre histoire de demoiselle. Paraît-il que l’homme est au dessus de la masse. Pourquoi ? Parce qu’il s’est asphyxier la terre avec du béton ? Sans doute.
Je ne suis pas le monsieur Tambourin, je ne suis pas une gravure de mode, un héros quelconque décrit par une rockstar lambda : alors ai-je pour autant le droit de vivre ? A les écouter non, mais mon cœur bat, mon cœur fait mal. Alors je bouge ma migraine comme certains baladent leurs chiens ; cherchant toujours une réponse absolue dans la musique que j’écoute, cherchant la réponse absolue d’une vie sur terre qui s’écoule comme de l’eau. Peut-être qu’en courant mes réponses viendront plus vite ; mais paraît-il qu’ici la patience est une vertu.
La poésie comme seule relaxation ; bain chaud et thé vert. Parfumons nos narines de menthe artificielle, faisons nous ainsi des amis virtuels et pour « faire genre » tailladons nous – un peu – les veines. Attraper une attitude et essayer de la faire sienne, pour ne pas se sentir seul, pour se sentir groupe et vivre en tant que tel ; rationnellement parlant. Tu crois que derrière ces mèches noires ridicules, ou ces crêtes n’ayant rien d’iroquois se cachent quelque chose d’autre, de plus profond ? Coincés dans des jeans trop serrés, comment la jeunesse peut encore respirer ? Avalant sans cesse de nouvelles débilités, mais avec ce même air glouton qu’elle arbore à chaque fois. Toujours plus, toujours plus vite. C’est à la vitesse qu’on reconnaît ta place sur ce monde. Et le bruit de nos moteurs ne fait que bourdonner comme si le cerveau était mis en veilleuse pour ne pas l’user. Il servira peut-être ; un jour.

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