20090429

Fear is the mind killer

On pourrait peut-être s’appeler par des doux noms, pour toi « mon ange », pour moi « mon cœur ». Ainsi on se dirait que tout va bien, cela nous changera de ce quotidiens qui a glacé nos âmes, abrutis nos regards. Je crois que notre problème c’est que l’on a des restes d’indépendance accrochés aux cœurs comme si on gardait une bouée de sauvetage « au cas où ». Voulant voyager, ne quittant pas le rivage en somme. Mais la peur de quoi ? De faire confiance, de tout donner et qu’importe des conséquences ? Nous sommes peureux, cela se voit. Même si l’on a accepté de nous montrer nos têtes enfarinés le matin, moi les cheveux en pétards, toi pas maquillée. Je n’oserais jamais t’avouer que je t’aime encore plus dans ces moments, parce que tu croirais que je mens. Puis, on nous a appris à avoir peur du risque. Ca en est devenu une constante, même les intrépides semblent ridicules lorsque l’on réfléchie une seconde à leurs actes. Le risque, c’est jouer sa vie, c’est faire alors que l’on a à perdre. Qu’avons-nous à perdre ? Que des choses importantes, je n’en doute pas. Mais au-delà ? Lorsqu’on les regarde, repoussant leurs limites, la seule chose qu’ils ont vraiment à perdre c’est leur honneur s’ils ne réussissent pas. Ce sont des monstres d’orgueil, ils diront qu’ils tiennent à leurs possessions, à leur famille et cela sera peut-être vrai, peut-être que l’homme le plus sincère du monde fera partie d’eux : mais réellement, quel absolu poursuivent-ils dans cet accomplissement à part être l’unique ?
Alors oui, on pourra s’aimer sans peur un jour. Je serais peut-être plus là ce jour là, peut-être ce sera toi. Nous n’aurons plus rien à perdre puisque nous nous serons perdus et de fait, nous n’aurons plus peur de nous perdre. C’est paradoxal. Mais on n'a plus peur des choses lorsqu’elles se sont réalisées. C’est le principe du Temps. Heureusement qu’il coule, il reste l’espoir qu’un jour notre trouille s’arrête, que l’on puisse se regarder dans la glace en riant de nous de ce que l’on s’est fait devenir. Pour le moment nous nous gavons d’anti dépresseurs et de cachetons. Parfois nous nous psychanalysons l’esprit, et avec le sourire allons acheter des narcotiques. Il est tellement grisant de repousser l’angoisse.
Oui, appelons nous par des doux noms, pour faire comme ci : le cinéma est le salut au milieu d’un brouillard épais. Même perdu nous avons le loisir pour oublier, l’évasion à en perdre haleine. Peut-être que t’appeler ainsi te fera sourire : j’aimerais, cela me fera un bon prétexte pour te dire toutes ces choses que je n’ai jamais dit, par pudeur. Je te dirais alors peut-être que tu es la plus belle, qu’avec toi je veux voir l’oubli, que je veux connaître ce que je n’ai jamais vu : le reflet de la mer dans les yeux d’une ingénue.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

On of the best you ever wrote cutie.
Really.

<3

gui a dit…

tes mots...ce que je les aime...