20090403

Graphic Gangsters.

Pour se sauver, on s'est calé sur les murs, en gros en gras et en couleur : mots de haine, mots de vie. Mais ils nous ont collés des affiches sur le dos. Au propre comme au figuré, nos belles idées se sont retrouvées masquée par des pubs sans intérêts et l'on s'est fait taxés de vandales, nous qui voulions éclairer la ville. Alors on court pour fuir ce monde ou les murs sont des obstacles à la générosité. Et finalement ça revient à quoi de dire que j'aime mon prochain en lui offrant une oeuvre d'art à la place d'une réclame pour des frigos bon marché qu'il n'aura de toute manière pas l'argent de s'acheter. Il ne reste plus qu'à courir, et éviter les embuches,la police et l'absence de peinture.
A travers le monde, les néons se ressemblent, et pour être originaux, ils ont justes inventés des prises différentes pour brancher notre cerveau fatigué d'avoir trop réfléchit à faire rouler sur lui même un monde qui valse déjà très bien tout seul. Comme s'il avait besoin de nous, notre père. Les métros se ressemblent, juste les noms de station changent.

On est tous de la même planète, mais pas du même monde.

Oxmo Puccino

1 commentaire:

LiTh a dit…

Nouveau blog ?
Très bel article...toujours authentique. Alexis, je t'admire !
(c'est niais, j'admets, mais je ne sais quoi dire face à la fluidité et la puissance de ton texte, de tes textes...)