20090303

Dézone moi ; format 10*15

Je marche et mon jean tombe, j'ai oublié ma ceinture sans doute. J'ai oublié de réfréner mes envies, sur le parquet du liquide, je glisse. Sur les couvertures en papier glacé s'étale des gueules qui me sont anonymes, les feuilles de chou ont un goût amer sur mon palet fin, alimenté de fast food fade. L'heure tourne, le temps pour moi de fuir, de revenir à la base du monde, lorsque les énormités visuelles n'étaient que rare, lorsque dans mes poumons le goudron ne prenait pas de place. Quand je chute ainsi, je me sens régresser, la guitare dans mes enceintes, le repos au bout de la semaine, et toujours la même histoire d'évasion raté, de mégôts sur le bitume. Lorsque tu souris, tes dents on dirait des pierres tombales. Je les vois tous dans leur monde moi le mien tourne autour du leur, dans mon mouvement la gravité me rattrape. Je crois que je suis perdu dans un jeu dont je ne connais les règles. Je crois que je suis en train de perdre. Qu'importe, je pense à ma vie d'avant avec nostalgie, et me demande ce que je veux dire par "avant" : sans doute que je suis nostalgique de l'instant même s'il y a encore quelques battements de cil je le nommé présent.
J'ai les mains sales, les idées claires, j'ai un sourire qui me vaudrait un salaire. J'ai tout pour réussir mais je cultive la lose comme un paysan et je m'arnache de doute pour affronter une vie saturé de solutions vites produites. Les lois se font à l'impulsion, les idées ne progressent plus, on file des métaphore et les empaquette en vitesse pour les vendre sans prendre la peine de les lire. On dénature les signes et on ne comprend plus pourquoi des gens se pleingnent d'un viol si outrageant. Je crois que la folie de ce monde c'est qu'elle perd son temps à se plaindre d'elle même. La construction de la revendication n'attire plus, la beauté d'une foule en mouvement emmerde. On voudrait l'avancé sociale sans les contraintes, alors on vote pour le meilleur diseur de bonnes aventures. Au royaume des conteurs, les nains sont rois. Moi à 50 piges, j'aurais pas de rolex, mais j'aspire à vivre. Je suis juste dégoûté par ce complot qui semble, avec le sourire, mener un monde à sa perte. Peut-être que la misère trouvera des sponsors. Quand le soleil se lève, je regrette que les gens ne prennent pas la peine de contempler la beauté du monde et préfère contempler l'horreur qu'ils éxécutent ; avec un léger rictus sur les lèvres.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'en ai lu un bon bout mais c'est chiant de mettre des coms alors je ne le fais pas.... Mais j'aime beaucoup ta façon de raconter, elle a le don de transporter immédiatement dans ce que tu écris.

c'est un peu défait, en mille morceaux mais clair, précis.