20090213

I Gave You - Bonnie "Prince" Billy

Moi j'ai tout lâché pour toi, et toi tu m'as laissé là, là juste là, moi qui ne suis plus rien sans toi.
Tu étais là, tu n'y es plus. Le lieu n'a pas changé et pourtant, moi, je me sens perdu. Tu étais ma boussole, l'horloge de mon cœur et le métronome des mes passions sans bornes.
J'ai nommé ma douleur, lui ai donné ton prénom, et pour cette effronterie, moi, le pauvre petit être ridicule, je me suis haït. Tu ne rigolais pas quand tu m'as dit que tu partais, et moi comme un con j'ai essayé de te retenir, je t'exaspère, tu me fais perdre la tête : c'était un jeu au début et moi j'ai pris ça au sérieux ! Alors, excuse moi, essaye au moins : REVIENS !
Dans ma tête j'ai imaginé des tas de choses, mais pas ton absence, et l'homme est vraiment bête d'imaginer le futur que rempli de bonheur. Tu m'as trahit, toi, sorcière m'ayant fait croire qu'en un tour de main on pouvait tout colorer. Et tes yeux, sont sec, les miens sont humides, verts contre bleus. Bleus de l'âme, du ciel qui ne prend même pas la peine d'être triste. Je me déchire, ma tête au loin s'envole.
Animer sa vie, réchauffer les lettres de mon cœur et oublier oui, oublier que tu as jeté mes fringues par la fenêtre. Que je t'ai rejoins pour t'aider, que tu as ris, et que c'est comme ça que de colocataires nous sommes devenus amant. Oublier surtout que je t'ai embrassé, et oublier ton corps et tes tâches de rousseur sur ta peau pâle. Oublier la lente danse de nos langues, oublier que la nuit tu me soufflais des berceuses après l'amour.
Soudain, j'oublis, soudain je suis amnésique, mais mon corps se souvient de la fraiche tristesse ; de la souffrance que l'on voudrait se cacher. Je suis une éclipse rayonnante tant ombrageuse.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Frappante vérité quotidienne qu'est l'amour à sens unique.

A. a dit…

C'est un peu le genre de choses à ne pas lire, le genre de choses qui efface le sourire.