On a le cœur pur et avec nous l'espoir. On est la marche sur le monde. On est le monde. On vie alors qu'au fond ce que l'on a dans nos tripes c'est la mort. Il paraît que la joie est passée de mode et que dans ces temps de crise le ciel pleure. Car nous sommes bêtes, notre esprit de contradiction nous pousse aux rires. Le retour de flamme n'en sera que plus dur. Mais on marche et on marchera. Puisque présent et futur valsent, cela veut dire que nous en sommes arrivés à l'intersection de nos vies : le réel paraît s'effriter, et sous nos pieds les cendres de nos ancêtres. J'en ai marre de danser, alors mes pieds bougent sans que je ne puisse les arrêter. Je l'entends, la mer qui monte. Je la sens : l'écume – et mon visage se découpe dans la brume tachetée du matin. Je flirte avec la rosée comme certains s'amusent avec les gouttes de la pluie battante. Il y a du vent qui fait plier les palmiers, qui nous fait psalmodier des désirs sans frontières et qui rendent les animaux humains, les hommes des énergumènes.
Je reprends mon souffle.
Cela fait longtemps qu'ici je n'ai pas écrit – ailes brisées –, peut-être que je suis en train de partir en laissant la maison vide. Peut-être que la danse est finie que le vinyle fait des tours sur lui même sans bruit à part le bruissement de ses pas. Mon nez est plein de ces odeurs d'été qui nous fait nous dénuder et jouer avec les astres.
2 commentaires:
Si la danse s'arrête alors commences-en une autre
Mais ne t'en vas pas.
Une voix grave s'élance hors du jukebox: "I know I can be what I wanna be". Et le flot presque (trop) utopique ne s'attarde pas, plus personne y croit.
<3
ca me touche cet article.
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