20090427

I've got to see you again - Norah Jones.

Il y a des chansons douces, il y a des mensonges du même acabit. Il y a des charmes que l'on cache pour ne pas montrer que l'on est horrible. Et il y a des clowns tristes, des clowns qui ne font pas rire. On pourrait nommer ça le musée des horreurs. On pourrait se dire que tous ces reflets de nous, si moche, ce sont des miroirs déformant. Mais la réalité est bien là, peinte dans la réalité circonflexe de nos formes. Plats ou non, le miroir ne ment jamais, on ne lui a pas appris lui. Alors, on pourrait dire que nos mensonges sont vrais. En attendant, on s'en persuade, faute d'avoir pu démontrer. On regarde la réalité circonflexe de nos formes. Je crois qu'au fond on se demande pourquoi on joue le jeu de la vie. La voix est belle, elle nous transporte, vecteurs de passions / émotions. Arrivé en bas de page, on passe à autre chose, oubliant le lendemain, le surlendemain : la vision du futur en somme.
Il y a des chansons douces, il y a des mensonges du même acabit. Nécessaires ou salvateurs, je n'arrive pas à vraiment déterminer. Il nous reste les valses pour oublier, l'alcool pour se rassurer, et tout ce que l'on fume c'est pour nous persuader. La fumée comme ciment rendre l'éphémère solide. On ne respire que du goudron c'est pour dire. Je suis fatigué. Des courbes m'enivrent. Je crois que je dois partir, filer vers d'autres horizons majestueux. Voir des langues noires m'avaler, me retenir, ne pas me lâcher. De toute manière, c'est toujours pareil, on parle de mensonges, on en arrive à l’oubli, à l'exil. On n'est là à partir dès que l'on n'entend pas la vérité, parce qu'on est lâche, car la vérité nous fait peur. La franchise c'est le cauchemar. Oui, c'est pour cela qu'on part sans se retourner, pour ne pas entendre. C'est sur, c'est beaucoup moins brave que l'on ne pouvait le penser. C'est comme ces miroirs. C'est comme voir son visage refléter par une étendue d'eau. On a beau contempler l'autre monde, celui qui se joue derrière les reflets, rien ne semble nous indiquer la voie à suivre. On se sert en émotions fortes en attendant, avant de penser vieillissant à se construire une vie.
Alors, on fermera les yeux, et enfin, on entendra les chansons douces, et on comprendra les mensonges du même acabit. On se connaîtra moche, alors on ne dira rien devant le miroir, on rira même et le miroir rira avec nous comme d'une bonne blague. On écoutera la vérité sortant des bouches des enfants, et on la trouvera enfin belle et non pas lapidaire. On ne mentira plus, ou plus vraiment. Puis on cultivera nos rires. On dansera, mais ce ne sera pas pour oublier. Non, ce sera pour ce souvenir. Et peut-être enfin, dans la terre grise nous nous retrouverons, nous qui nous sommes quittés sur un coup de tête, et enfin on pourra dire : "je te pardonne, maintenant, j'ai compris."

20090425

Des fractures des yeux. // Vie polarisée.





On se libèrera, un jour.

20090423

"I was working downtown for the minimum wage."

Tu auras beau crier, cela ne calmera pas la tempête. Cela n'assombrira pas le ciel prétendu bleu, tu n'inverseras pas le sens de rotation de la Terre, et ne renverseras pas les courants. Tu crieras seulement pour le vide, sabordé par le vide de leur argumentation. Tu flotteras, peut-être plein de vie, à la recherche d'un absolu fuyant : le progrès social.



L'évolution et sa théorie s'enrhument, dans la nuit tu danses ; pas de brume. Les rythmes t'entraînent, tu veux être cet Unique faisant avancer les choses, alors tu es devenu masse et tu milites. Tu bats le bitume de ces rues pavés de haine, refusant de bêler, refusant de te robotiser. Tu as mal mais continu même si le gouvernement ne reconnaît pas ton courage et tu prend pour un terroriste, un preneur d'otage : tu marches, pieds et poings liés par tes idéaux. Combien reconnaîtrons ta force ?

20090417

« J'étais un animal. Et je mordais comme l'on marche. »




Chronique de rêves sans pesanteurs, des choses d'humains sans scrupules :


J'écoute le silence provoqué par chacun de mes pas. Cette sensation... Comme si des "vides" s'entrechoquaient. Il y a l'écho des sons disparus qui me reviennent, comme des souvenirs brisés. Mes empreintes digitales forment une toile immense. J'ai perdu le sens des choses. Je regarde les murs, et je sais ; je veux les salir. Point, virgule. Virgule, point. Douce musique, virulence sans amour, bataille au poing : ma vie un simple Alexandrin. Dois-je en rire, dois-je aller au delà ? Je remplis des pages comme si de rien n'était : sans le savoir (vouloir ?) j'évolue.

20090415

Heartstorm.

Monolithes mis à part, la vie semble horizontale. Alors pourquoi cette élévation permanente, cet entassement vers l'absolu ? Le ciel laisse rêveur et la réalisation de nos rêves nous rendra frustrés.

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Les cahots de la route déforme une écriture peu sure d'elle. Couverture griffée, rature utile.